Publié le 28 octobre 2021 à 10h03 - Dernière mise à jour le 2 novembre 2022 à 9h12
L’IMA accueille un concert exceptionnel en hommage au Liban. Organisé sous l’impulsion du pianiste Simon Ghraichy et des artistes Anna Chedid, Camille El Bacha, Rana Gorgani et Jacopo Baboni-Schilingi, il vise à offrir aux Libanais un instant d’évasion, de rêve et d’espoir. Son objectif étant de lever les fonds qui garantiront la tenue de la prochaine édition du mythique Festival de Baalbek, emblème de la florissante vie culturelle libanaise d’antan.
Le Liban traverse aujourd’hui l’une des pires crises économique, sociale et politique de son histoire. L’explosion dans le port de Beyrouth, le 4 août 2020, a achevé de mettre le pays à genoux. Réputé dans toute la région pour sa vie culturelle, ses concerts, ses festivals, ses théâtres, son cinéma et ses artistes, le Liban voit son rôle de phare culturel menacé comme jamais, malgré le courage remarquable de ses forces vives.
En réponse à cette crise, ce concert [[Concert organisé sous le haut patronage de François Hollande, ancien président de la République, et sous l’initiative Li Beirut (« Pour Beyrouth ») de l’Unesco dirigée par Audrey Azoulay, avec le soutien de l’Institut du Monde arabe présidé par Jack Lang.]] , organisé sous l’impulsion du pianiste Simon Ghraichy et des artistes Anna Chedid, Camille El Bacha, Rana Gorgani et Jacopo Baboni-Schilingi, avec le soutien de l’IMA, vise à offrir aux Libanais un instant d’évasion, de rêve et d’espoir. Et, lever les fonds qui garantiront la tenue de la prochaine édition du mythique Festival de Baalbek, emblème de la florissante vie culturelle libanaise d’antan.
Créé en 1956, le Festival de Baalbek a réuni pendant plus de soixante ans des artistes du monde entier au cœur d’un site archéologique exceptionnel. Parmi ceux qui ont foulé la terre de la Cité du Soleil romaine, on peut citer Matthieu Chedid et toute la famille Chedid, Jean-Michel Jarre, Ibrahim Maalouf, Carolyn Carlson, Ella Fitzgerald, Miles Davis, Oum Kalthoum, Fairuz. Et encore Deep Purple, l’Orchestre philharmonique de New-York, le ballet de Maurice Béjart, Rudolf Noureev, la troupe de la Comédie française… La dernière édition du festival, « The Sound of Résilience » n’a pas accueilli de public en raison de la crise sanitaire. Aujourd’hui naît une volonté de maintenir le festival en vie. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’événement musical hors du commun du 2 décembre 2021. «Ensemble, célébrons les arts et la musique pour espérer la renaissance du pays du Cèdre et du plus incroyable festival de tout le Moyen-Orient.»
Les artistes
Le pianiste Simon Ghraichy.
Parfois présenté comme « la rock-star du piano », Simon Ghraichy a été l’élève de Michel Béroff et Daria Hovora au Conservatoire national supérieur de musique de Paris (CNSMDP) et de Tuija Hakkila à l’Académie Sibelius de Helsinki. Respecté par ses pairs pour sa virtuosité irréprochable et ses partis pris musicaux tranchés, ce Français d’origine mexicaine et libanaise est devenu une figure incontournable de la scène classique.
Dès lors, il a pu jouer dans des salles prestigieuses (Théâtre des Champs-Elysées à Paris, Carnegie Hall à New-York, Philharmonie de Berlin, Kennedy Center de Washington DC, Gran Teatro Nacional à Lima, Teatro Mayor à Bogota…) ainsi que dans différentes salles en France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Grèce, Russie, Thaïlande, Indonésie, Finlande, Norvège, Australie, Mexique, Cuba, Liban, Chili, Brésil, Égypte… Et a multiplié les concerts en récital, musique de chambre ou en concerto avec des orchestres internationaux. Il est aussi l’invité de nombreux festivals.
En 2016, Simon Ghraichy a signé un contrat d’exclusivité avec le label Deutsche Grammophon. Il y a enregistré deux albums salués par le public et la critique : Héritages en 2016 et 33 (classé dans les meilleures ventes annuelles de musique classique) en 2019. Sa discographie inclut également un enregistrement de la sonate en si mineur de Liszt, des Kreisleriana de Schumann ainsi qu’un premier album dédié intégralement aux paraphrases et transcriptions de Franz Liszt.
Jacopo Baboni Schilingi- Compositeur
Jacopo Baboni Schilingi est issu de la musique dite « d’art », qui allie écriture et interactivité. La presse internationale le décrit comme l’un des compositeurs les plus représentatifs de sa génération. Il est régulièrement invité pour des concerts et des représentations dans des salles « classiques » du monde entier, du Théâtre des Champs Elysée à l’Alvin Ailey Theater de New York, en passant par la Tonhalle de Zurich et le Chanel Nexus Hall de Tokyo. Ses œuvres avec électronique ont été exposées et jouées dans des lieux tels que le village de Sanlitung à Pchino, le pavillon UniCredit à Milan, le Streaming Museum à New York, etc.
Son travail avec Arman dans les années 2000 a initié une série de créations avec Miguel Chevalier, Alain Fleischer, Elias Crespin, Sarkis, etc. En 2015, il a participé deux fois à la Biennale de Venise : il a créé la musique du pavillon de la Turquie (Respiro della voce)et le concert de clôture dans la Sala delle Armi. Il a écrit des musiques pour de grands sponsors tels que Hermès et Samsung. De 2015 à 2018, la maison Camille Fournet-Paris a été son mécène pour son installation ARGO, exposée au Grand Palais. De 2018 à 2020, il a été parrainé par la maison Chanel pour une série de résidences, un concert monographique et une exposition monographique à Tokyo.
Anna Chedid alias Nach | Autrice-compositrice-interprète et musicienne
Le jour de ses huit ans, sa grand-mère lui a offre un beau cahier rouge et un stylo plume. C’est le début de sa vocation : écrire… des poèmes, des textes, des histoires, tout ce qui lui passe par la tête et par le cœur. Un peu plus tard, elle en a fait des chansons. Aujourd’hui, ses chansons sont devenues des albums. Le premier éponyme, Nach, une explosion pop de couleurs ; le deuxième, L’Aventure, une ode à la transmission féminine ; et le troisième, Piano-voix, un voyage tout en sobriété et en émotion.
Elle a appris le piano en autodidacte, suivi des cours de chant lyrique (son registre vocal : « soprano dramatique »), elle ira même jusqu’à New York pour prendre des leçons de basse et de batterie. Anna devenue Nach, la voilà prête à se lancer dans l’arène. Elle enregistre un premier EP en 2008, donne une série de petits concerts et se retrouve, au côté de son frère Joseph, à tenir chœurs et claviers pendant la tournée Les Saisons de passage de M. En 2015, elle réalise enfin son rêve : enregistrer un premier album de ses chansons ; il lui vaut d’être sacrée « Artiste musicienne de l’année » aux Femmes en or et de recevoir le Prix Raoul Breton décerné par la Sacem.
Un disque avec ses deux frères et son père (Louis, Matthieu, Joseph et Anna Chedid) et une mémorable tournée en famille plus tard, elle sort en 2019 L’Aventure, qu’elle accompagne d’un court-métrage musical réalisé par Nicolas Bary. À l’issue d’une tournée de près de deux ans, Nach décide d’enregistrer Piano-voix pour rendre hommage à son compagnon de toujours… : son piano. Pendant le premier confinement, elle lance son émission web « kesketukonfines » et invite chaque soir un ou une artiste pour discuter, chanter, parler d’art, de création. Et pendant le deuxième, à l’automne : « Imagine, le podcast » un podcast poétique et musical imaginé avec son public, conté et chanté par elle. Nach ne s’arrête pas, Nach est passionnée… Et tout ça grâce à un petit cahier rouge.
Camille El Bacha – Pianiste-improvisateur, interprète et compositeur
Camille El Bacha est diplômé du Conservatoire de Paris (CNSMDP). Invité à des festivals de renom dont, parmi bien d’autres, le Festival Chopin au Parc de Bagatelle, Le Monde Festival au Théâtre des Bouffes du Nord, La semaine du son à Flagey (Bruxelles) ou Piano Passion à l’Opéra de Saint-Étienne, il se produit régulièrement en ciné-concert à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé ainsi qu’à la Cinémathèque Française. Attiré par le dépassement des styles, il met également sa formation classique au service de la musique électronique.
Rana Gorgani – Chorégraphe et danseuse
« Ni d’Orient ni d’Occident », Rana Gorgani est née en Allemagne d’une mère iranienne et d’un père Kurde. Elle grandit ensuite en France, où elle vit aujourd’hui. Lors de ses nombreux voyages en Iran, en Turquie et au Moyen-Orient, elle se familiarise d’instinct avec le soufisme. Cette spiritualité devient pour Rana une source inspiration et de créations artistiques. Elle s’investit auprès du Conseil International de la Danse (Unesco), se produit sur scène, anime des conférences et ateliers pédagogiques à travers le monde (Canada, États-Unis, Brésil, Europe, Tunisie…). Parallèlement, elle étudie l’ethnomusicologie et l’anthropologie de la danse.
Elle devient l’une des plus grandes ambassadrices de la danse soufie, une pratique qui perdure depuis plus de huit cents ans. «En tant qu’artiste chorégraphe, mes voyages, rencontres et expériences sont une nourriture pour mon âme. Mes créations évoluent constamment, dans une recherche constante de la mise en lumière du visible et de l’invisible sous toutes ses formes. Aujourd’hui, je m’implique dans l’expérience soufie : l’expression de l’Amour universel à travers la musique et la danse», raconte Rana Gorgani.
[(Concert « Baalbek mon amour » le jeudi 2 décembre à 20 heures – auditorium niveau 2 – Tarif unique 30€ – Compris dans le billet d’entrée au concert : une visite privée de l’exposition « Lumières du Liban », le 2 décembre de 18h30 à 19h30. L’Institut du Monde arabe rend hommage au Liban avec l’exposition « Lumières du Liban, art Moderne et contemporain, de 1950 à aujourd’hui », jusqu’au 2 janvier 2022. Plus d’info et réservations IMA)]
Les artistes, parrains et organisateurs remercient particulièrement Madame Hayat Jmammou et Maître Salim Becha pour leurs contributions financières ayant permis la réalisation de cet événement.
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