Manifestation dans les rues d’Aix, ce samedi 14 juin à partir de 11 heures, pour les salariés du festival d’Aix-en-Provence qui veulent informer le public sur le statut des intermittents, leurs conditions de vie réelles et les retombées négatives que pourrait avoir l’annulation du festival sur l’économie en pays d’Aix. Ces salariés, qui seront en grève lundi 16 juin, journée de mobilisation nationale, ont menacé de se mettre en grève si le gouvernement agréait la convention d’assurance-chômage qui durcit les conditions d’indemnisation des intermittents. Une décision qui aurait d’importante répercussions sur la santé du deuxième plus grand festival de l’été en France après Avignon qui est aussi le plus grand festival français d’opéra. Ce vendredi, à l’issue d’une Assemblée générale, les salariés du festival ont refusé « catégoriquement » le protocole d’accord du 22 mars (sur la nouvelle convention d’assurance-chômage). Dans un communiqué, ils demandent « sa non-signature par le gouvernement » et « exigent la garantie de sa renégociation sur la base du travail effectué depuis 2003 par le comité de suivi« .
« Nous nous associons au mouvement de grève nationale du 16 juin. A l’issue de cette journée, et en fonction de l’évolution de la position du gouvernement, nous déciderons du dépôt d’un préavis de grève dès les premières représentations lyriques du festival« , indiquent-ils. Une situation qui fait planer le spectre de 2003, année d’annulation des festivals d’Avignon et d’Aix-en-Provence pour des problèmes similaires.
Mais les temps ont changé et la situation actuelle de la culture en France laisse craindre le pire si ces manifestations devaient être annulées. L’édition 2014 du festival d’Aix-en-Provence doit s’ouvrir le 2 juillet avec la production de « La Flûte enchantée » de Mozart par le Britannique Simon McBurney.
M.E