Publié le 27 janvier 2014 à 21h22 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h44
Dans un communiqué Jean-Marc Coppola, tête de liste du Front de gauche aux élections municipales déplore que ce dimanche 26 janvier, un media national « a évoqué un candidat « né dans une famille de juifs d’Égypte », que le Front de Gauche a désigné comme tête de liste dans le 7ème secteur de Marseille. Cette information – à l’intérêt limité – est utilisée comme un argument dans le choix de ce militant. Ce dernier aurait été préféré à une élue sortante du même mouvement aux origines maghrébines, insinuant que le Front de gauche estimait celle-ci « moins solide » pour affronter le Front national. L’interprétation de ce media est purement scandaleuse. Contrairement à leur conclusion , les critères communautaristes, religieux et d’origine n’ont pas leur place au Front de gauche. Dans le débat politique démocratique, ce sont les programmes et les valeurs qui seuls comptent à nos yeux. S’ils sont inévitablement portés par des candidates et des candidats, ces femmes et ces hommes sont proposés en raison de leur ancrage, de leur engagement et de leur apport dans les quartiers où ils vivent, militent ou travaillent. J’exprime mon entière solidarité à l’égard de Samy Johsua face aux attaques antisémites dont il fait l’objet. Et je m’élève avec la plus grande vigueur contre les dérives désastreuses d’une ethnicisation de la vie politique qui déshonorent ce media et sa journaliste. J’attends de la presse qu’elle pose les questions de fond, qu’elle décrypte les vrais enjeux en évitant de reproduire bêtement le prêt-à-penser des ennemis du vivre-ensemble. La représentation réelle des habitants des quartiers populaires sur les listes et dans les instances élues de la République doit être une préoccupation majeure et trouver une réponse urgente si l’on veut réoxygéner à la fois la démocratie et la politique. Le Front de gauche y travaille d’arrache-pied.