Publié le 17 octobre 2018 à 18h42 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 14h55
Jérémy Bacchi, secrétaire fédéral du PCF, réagit à la requalification de la Place Jean Jaurés, la Plaine, à Marseille dans un communiqué: «Le 16 octobre 2018, une institution pour les Marseillais de toutes les classes sociales, et riche de sa culture populaire, la place Jean Jaurès jonction entre les 1er, 5e et 6e arrondissements de Marseille, appelée plus communément la Plaine, quartier populaire de Marseille, a connu un bain de sève. Les travaux de requalification de la place Jean Jaurès, initié par la municipalité de Marseille ont débuté de manière forcée. CRS, hommes du RAID étaient présents pour matraquer et gazer les riverains, commerçants et habitués des lieux, qui s’opposent depuis des mois de manière pacifiste à ce projet qui risque de dépouiller l’âme de ce quartier. En quelques heures c’est plus d’une quarantaine d’arbre qui ont été abattus dans la journée. Alors que cet été encore le Soleam par la voix de son Président assurait «qu’aucun arbre ne sera abattu, ils seront simplement déplacés et repositionnés après la fin des travaux». Ce projet s’inscrit dans le cadre de «Marseille rénovation urbaine» et plus particulièrement au sein de l’opération « Grand centre-ville » qui vise la rénovation de plusieurs aires urbaines situées au cœur de la ville. Or ce projet s’est construit avec une concertation minimale des populations de ce quartier, et l’inquiétude est grande et normale chez les habitants, commerçants, et usagers des lieux. Il faut que la municipalité prenne ses responsabilités et arrête ce massacre. Elle doit faire suspendre les travaux et mettre en place de véritables concertations avec les citoyens. Toute rénovation de nos quartiers populaires ne peut se faire sans tenir compte des besoins et exigences des populations qui y vivent. Et la mixité sociale qui les composent ne peut apporter que du bien à notre ville, c’est sa richesse. Alors Monsieur le Maire, si le Port est le poumon économique de notre ville, nos quartiers en sont son âme. Rappelez-vous que Marseille n’est pas à vendre.»