Surfer sur la vague des Jeux Olympiques 2024, c’est l’objectif du Manifeste «sport et insertion» lancé à Marseille par la Maison de l’emploi avec le concours de nombreuses associations. A travers ce manifeste l’idée est de fédérer les professionnels du sport et de l’emploi.
Les JO sont un booster
Les JO sont un catalyseur. Ils servent à faire avancer les dossiers et à motiver les gens. « Le sport est un moyen de reprendre confiance en soi, de se reconstruire et d’ouvrir des possibles», indique Sophie Pioro, directrice de l’association « Solidarité femmes 13 ». Sa structure accueille des femmes victimes de violences conjugales ou sexuelles. « Ces femmes ont été dénigrées, elles ont une image négative d’elles-mêmes et de leur corps. Le sport permet de retrouver une estime de soi, de reconnecter le physique et le psychique».
« Ça donne un cap »
Pour Hicham Torkmani, responsable du pôle solidarité égalité des chances à l’UCPA (Union nationale des centres sportifs de plein air), les jeux olympiques à la voile « C’est une opportunité énorme pour Marseille et pour les jeunes des quartiers prioritaires. Ils n’ont pas l’occasion d’aller à la mer culturellement ou économiquement. Les JO c’est un catalyseur. On a créé la régate des minots. Ça leur donne un cap et ça permet de travailler sur l’insertion, l’emploi ».
Réduire le chômage
Marseille totalise encore 90 000 demandeurs d’emploi. Les JO sont « l’occasion de faire découvrir des métiers de la mer souvent ignorés », insiste Laurent Lhardit, président de la Maison de l’emploi et adjoint au maire de Marseille en charge du dynamisme économique et de l’emploi. « Au-delà des emplois liés à la sécurité, la propreté ou le tourisme liés aux JO, nous avons des métiers portuaires, des métiers de la transition écologique au travers de champs d’éoliennes. On compte sur tout cela pour réduire le chômage ».
Les organisateurs des JO voient aussi d’un bon œil la signature de ce manifeste. « Il y a une grand nombre de personnes qui travaillent sur l’emploi, sur l’insertion et je trouve que c’est intéressant de les rassembler», remarque Cédric Dufoix, directeur Sud de Paris 2024 qui précise: «Il y a des personnes de qualité qui peuvent être repérées ou remises sur le bon chemin pour venir vers les pourvoyeurs d’emplois ».
Reportage Joël BARCY