Publié le 21 novembre 2018 à 11h31 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 19h22
Chaque année l’ONU, avec le concours des associations, alerte les citoyens sur les progrès urgents à réaliser dans les domaines de l’assainissement et de l’hygiène hydrique. En 2010, l’assemblée générale de l’ONU, les a reconnus comme un droit humain essentiel. Cependant, dans le monde, 62,5% de gens n’ont pas accès à des toilettes hygiéniques, 892 millions défèquent en plein air. En se répandant dans les habitats et la nature, les eaux usées et vannes produites par l’activité humaine, contaminent chimiquement et bactériellement l’eau de boisson. Ainsi, 1,8 milliards de personnes boivent une eau souillée ce qui entraîne à grande échelle maladies hydriques et morts prématurées. En France, les chiffres effarants du manque d’accès à l’eau et à l’assainissement Aujourd’hui, presque 8% de la population française ne bénéficie pas d’installations sanitaires améliorées. 1,1 million de personnes n’ont pas d’accès à l’eau et à l’assainissement, et près de 1,4 million de résidences ont des installations sanitaires dégradées et/ou des problèmes d’évacuation des eaux. Cette situation concerne aussi bien les personnes vivant dans la rue, les bidonvilles, les squats ou les logements de fortune, que des personnes vivant dans des logements dépourvus de confort sanitaire sans toilettes, douche ou cuisine.
A l’occasion de la journée mondiale des toilettes, Christine Juste, porte-parole du collectif «Eau Bien Commun» (EBM) Provence-Alpes-Côte d’Azur, revient à la fois sur ces chiffres «effarants» et cette journée mondiale des toilettes qui a pour thématique cette année: «L’appel de la nature ». Expliquant notamment: «On sait bien que cela à un impact sur la nature …où vont les eaux souillées ?». Met en exergue la situation dans les pays en voie de développement où la santé est impactée avec un nombre important de décès «par maladies hydriques, chaque année, dans le monde». Évoque l’objectif de l’ONU de mettre en exergue «des procédés abordables» dans les pays les plus défavorisés, «de compost ou de traitement des eaux usagées». Mais, c’est la situation d’hygiène à Marseille que le collectif épingle, une ville «où les toilettes ne sont pas une priorité». Entretien. christine_juste_porte_parole_eau_bien_commun_paca_19_11_18.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO