Publié le 7 mai 2019 à 21h50 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h29
Les maires Les Républicains de Marseille et de Toulon et anciens sénateurs Jean-Claude Gaudin et Hubert Falco ont été placés fin avril sous le statut de témoin assisté pour « recel de détournement de fonds publics » dans l’enquête sur les « ristournes » du groupe UMP au Sénat.
Les anciens sénateurs Jean-Claude Gaudin et Hubert Falco ont été entendus à la fin du mois d’avril par des juges financiers dans l’enquête sur un système présumé de détournement de fonds publics au profit de sénateurs de l’ancien parti UMP. Les élus ont ensuite été placés sous le statut de témoin assisté. Un statut intermédiaire entre celui de mis en examen et de simple témoin qui signifie qu’il n’existe pas à ce stade «d’indices graves ou concordants» à leur encontre. Le système des « ristournes » a été mis en place au sein de l’UMP. Jusqu’en 2014, les sénateurs UMP reversaient la part non utilisée de leur crédit collaborateur au groupe, qui la reversait ensuite à deux associations (URS et Crespi). Puis ces dernières faisaient des chèques mensuels ou trimestriels à une partie choisie des sénateurs, qui récupéraient des crédits reversés. D’après l’un des acteurs du système de l’époque, plus de 100 sénateurs auraient été concernés pour un montant de 8M€. A propos de ces soupçons de « caisse noire » au groupe ex-UMP du Sénat, le maire de Marseille, vice-président honoraire du Sénat, Jean-Claude Gaudin, réagit via un communiqué : «C’est une affaire ancienne qui connaît un nouvel épisode aujourd’hui. Et c’est tout sauf une surprise. Le Magistrat a visiblement retenu ma parfaite bonne foi. En effet, les sommes concernées correspondent uniquement à la prise en charge de mes frais pour mes activités sénatoriales entre 2009 et 2014. Et j’ai pu les lui préciser totalement.» Le sénateur-maire de Toulon Hubert Falco a également précisé dans un communiqué à Var-matin: «J’ai enfin eu la chance de pouvoir m’expliquer le 25 avril en tant que témoin, assisté de mon avocat, sur une affaire nationale ouverte en 2014 concernant le Groupe UMP du Sénat et près de 120 sénateurs. Il m’a été signifié clairement que dans cette affaire, on n’avait rien à me reprocher. Je suis soulagé, pour moi, pour les miens et pour toutes les personnes qui n’ont eu de cesse de me faire confiance, car cela met enfin fin à 5 années de suspicions régulièrement distillées à mon égard.»
Anna CHAIRMANN