Dans l’affaire de malversation de subventions du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), la députée des Bouches-du-Rhône Sylvie Andrieux (PS) a été reconnue coupable, ce mercredi 22 mai, de détournements de fonds publics pour avoir mis en place un système de subventions d’associations fictives à des fins de clientélisme électoral. Elle a été lourdement condamnée à 3 ans de prison, dont un ferme, 100 000 €d’amende et 5 ans d’inéligibilité. Une décision du tribunal correctionnel qui ne l’empêchera toutefois pas de continuer à siéger au Palais Bourbon puisque Sylvie Andrieux a fait appel de sa condamnation. Et ce dernier est suspensif. Dans ces conditions, la décision du tribunal correctionnel ne revêt donc pas de caractère définitif.
Le groupe EELV/POC du Conseil régional « prend acte des délibérés »
L’issue de ce procès sur les subventions accordées par le Conseil Régional à des associations fictives n’a pas manqué de faire réagir le groupe des conseillers régionaux Europe Ecologie les Verts/Partit occitan qui « prend acte des délibérés ». « D’aucuns salueront le travail de la justice, indépendante, et espéreront des traductions au plan politique dans nos villes, départements et région qui en ont besoin. Nous, élu-e-s écologistes, défendons inlassablement, à tous les échelons, la transparence et le courage dans les choix politiques. Nous bataillons pour une critérisation claire et compréhensible des attributions des subventions. Mais également pour une attribution transparente des emplois au sein des collectivités, de même que pour des critères clairs des attributions de logements sociaux, de places en crèche… », souligne le groupe EELV/POC.
Et de s’appuyer sur l’exemple récent où « les élu-e-s écologistes ont porté et obtenu la mise en place d’un jury professionnel et d’une commission de suivi pour le recrutement d’emplois d’avenir à la Région » (délibération Emplois d’Avenir adoptée en séance plénière du 12 avril 2013). « Nous œuvrons également pour la transparence, voire l’abolition des réserves parlementaires et autres fonds qui existent encore au sein des collectivités. Par ailleurs, nous réclamons le non-cumul des mandats ! », poursuivent les élus régionaux.
Avant de conclure : « La moralisation de la vie publique, un meilleur fonctionnement des institutions et une plus grande justice sociale ne se limitent pas à un procès, aussi vertueux soit-il. Cela nécessite une prise de conscience collective, un patient travail des élu-e-s, une vigilance des médias et des citoyen-ne-s, pour rétablir la confiance dans nos institutions, indispensables. »