Publié le 11 décembre 2015 à 22h04 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h24
Le Sénat algérien a adopté ce jeudi 10 décembre la loi contre les violences faites aux femmes. Ce texte qui doit renforcer les peines contre les auteurs de violences était bloqué au Parlement malgré son adoption à l’Assemblée nationale algérienne au mois de mars. La loi, qui modifie et complète le code pénal, introduit la notion de harcèlement sexuel et punit toute forme d’agression, de violence verbale, psychologique ou maltraitance, notamment en cas de récidive. Elle précise ainsi que la violence peut prendre plusieurs formes dont des agressions n’entraînant pas forcement des blessures visibles.
Cette nouvelle législation veut notamment défendre les femmes contre les violences de leur conjoint et préserver leurs ressources financières des convoitises de celui-ci, perçu comme le chef de famille dans les sociétés traditionnelles. Le texte indique que quiconque porte volontairement des coups à son conjoint risque, en fonction des blessures, de 1 à 20 ans de prison avec la réclusion à perpétuité en cas de décès.
L’Algérie devient le deuxième pays du Maghreb -après la Tunisie- à criminaliser les violences contre les femmes. Un projet de loi sur ce sujet est à l’étude au Maroc mais fait l’objet de vifs débats.