Publié le 26 août 2015 à 20h01 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h29
Les conseillers régionaux EELV/Partit Occitan se félicitent de la décision de justice qui a reconnu pour la 1ère fois les dangers des rayons électromagnétiques et des antennes-relais, en accordant une allocation pour un handicap d’électrosensibilité à une jeune femme de 39 ans. «Cette décision pourrait faire jurisprudence», avancent-ils dans un communiqué. Rappelant que les conseillers régionaux écologistes de Provence-Alpes-Côte d’Azur «ont été pionniers sur cette question de la reconnaissance du handicap causé par les ondes électromagnétiques. Ils ont défendu la création de « zones blanches » pour offrir des espaces faiblement exposées aux ondes pour les électrosensibles.» Indiquant qu’en Paca, à Saint-Julien-en-Beauchêne, une petite commune des Hautes-Alpes, zone à «très faible rayonnement électromagnétique», selon une étude de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM), une étude financée à 80% par le Conseil régional Paca dès octobre 2013 avait confirmé l’intérêt de créer un site d’accueil pour les électrosensibles sur cette commune. Selon les associations de sécurité sanitaire des technologies sans fil, ce sont près de 70 000 personnes qui seraient touchés par cette électrosensibilité.
Les élus régionaux du groupe EELV/Partit Occitan, par la voix d’Anne-Marie Hautant, vice-présidente Santé Alimentation, défendent le projet de création d’une zone exempte d’ondes électromagnétiques pour offrir un lieu d’accueil préservé pour ces personnes en souffrance : «D’autres pays européens, comme le Royaume-Uni ou la Suède, reconnaissent l’électrosensibilité comme une pathologie, ce qui permet aux personnes en souffrance d’avoir des droits et d’être soutenus. Il faut protéger les zones blanches déjà identifiées mais aussi garantir la sanctuarisation d’autres zones géographiques n’ont couvertes par les ondes. Les personnes électrosensibles sont très largement stigmatisées, alors qu’elles pourraient être considérées comme des lanceurs d’alerte». A la suite de cette décision de justice, Sophie Camard, co-présidente du groupe des élus régionaux écologistes estime qu’«il faut maintenant aller plus loin et concrétiser les projets lancés pour mieux cerner cette pathologie naissante, mettre en place les structures d’accueil nécessaires et offrir un véritable refuge aux personnes souffrant d’électrosensibilité».