«Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne», Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ont oublié la formule de Jean-Pierre Chevènement et en ont payé le prix immédiatement. Critiques aux journées socialistes, ils ont vu dès le lendemain Manuel Valls présenter la démission de son Gouvernement et le Président de la République l’accepter.
Reste que cette affaire révèle, une fois de plus -une fois de trop ?- que la Gauche en France est surtout divisions, soustractions, plutôt qu’union. Et le pire est, au plus elle s’affaiblit, en termes d’idées, de projets, d’attractivité, au plus elle révèle des egos démesurés. Qui, eux-mêmes, produiront les divisions de demain.
Que la Droite ne se réjouisse pas trop. Elle peut gagner par défaut mais elle ne doit pas ignorer qu’elle est, elle aussi, confrontée aux mêmes problèmes, déficit d’idées et surproduction d’ego. Et la société ne peut assister, blasée, au désastre. En République, elle est actrice du politique, volontairement ou non. Elle se doit de nourrir le politique, l’aider à reconstruire un projet. Sinon, ce 25 août restera le jour où, Marine Le Pen, pour la première fois, aura entraperçu son entrée à l’Élysée.
Michel CAIRE