C’est fait, de peu de voix, mais c’est fait. Cinq petites voix ont permis de faire la différence avec la redoutable candidature de Sofia. Et Marseille, après la capitale européenne de la culture 2013, obtient le titre de Capitale européenne du sport 2017. Marseille la grecque, porte ainsi les valeurs romaines : «Mens sana in corpore sano». Un titre qui est une première pour une ville française. Un titre qui, bien évidemment, n’est pas une fin en soi mais une invitation à aller de l’avant. A construire, mettre en lumière, un éco-système autour des entreprises qui œuvrent dans le secteur du sport. Une invitation à créer, développer les conditions permettant au plus grand nombre de faire du sport.
Les discours sur la violence, alors que le sociologue Laurent Mucchielli ne cesse de mettre en avant, chiffres à l’appui, qu’elle diminue, auront certes encore la vie dure. La pauvreté ne sera pas vaincue pour autant du jour au lendemain. Mais, avec ces titres, la candidature au label French-tech, Marseille et Aix s’inscrivent résolument dans l’avenir, en s’appuyant sur un triptyque culture, nouvelle technologie, art de vivre. Un avenir qui ne peut que s’inscrire dans un espace résolument euro-méditerranéen. Une région dont l’avenir ne peut connaître de juste milieu entre civilisation et barbarie. Et, en cela, Marseille la généreuse, ne peut garder pour soi ses atouts, ou, plutôt, ils n’ont de sens qu’ouverts au Monde et, en premier lieu, à cet espace méditerranéen.
Michel CAIRE