L’UMP appelle au « ni-ni », au second tour de l’élection législative dans le Doubs. A quelques exceptions notables : Alain Juppé, NKM. Ne pas faire le choix entre un parti républicain et le FN ne peut que poser problème. Au-delà des questions d’éthique, un tel choix ne fait que banaliser, un peu plus, le parti de Marine Le Pen et donc d’affaiblir l’UMP, même si ce parti prend aussi des voix à gauche.
Après la grande mobilisation citoyenne du 11 janvier, il est pour le moins curieux de voir une organisation politique appeler les électeurs à l’abstention. C’est vrai qu’ils sont tellement nombreux à vouloir aller voter. Une abstention qui, au passage, joue en faveur du FN dont l’électorat est lui, mobilisé. Mais le fin fond du comble de l’absurde c’est que rien ne dit que François Hollande va longtemps surfer sur la vague des attentats. Tout laisse plutôt croire qu’il va rechuter et que, donc, le second tour de la prochaine présidentielle risque d’opposer le FN à l’UMP et là, comme dirait La Fontaine, qui regrettera, mais un peu tard, le ni-ni ? Cela pourrait prêter à rire si, hélas, la menace n’était pas grande. Alors, dans le Doubs, pas de doute, il faut voter républicain.
Michel CAIRE