Publié le 22 mai 2014 à 20h04 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h43
Les conseils d’administration de l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée et du Festival d’Aix-en-Provence ont validé définitivement, ce Jeudi 22 mai, l’arrivée de l’OJM comme l’un des éléments de l’Académie Européenne de Musique du Festival. Une fusion absorption qui semble satisfaire toutes les parties. Et qui va permettre aux jeunes musiciens sélectionnés tout autour du bassin méditerranéen de bénéficier des atouts professionnels de l’un des festivals les plus importants au monde.
Après quatre années de collaboration, à la demande des pouvoirs publics, le Festival d’Aix-en-Provence intègre donc en son sein l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée. Il devient l’une des composantes de l’Académie Européenne de Musique sous la direction d’Émilie Delorme.
Cette dernière était des plus heureuses au cours de la présentation à la presse de cet événement. Elle qui a participé à toutes les auditions de recrutement des musiciens composant l’orchestre se plaisait à souligner l’intérêt dont font preuve les conservatoires des villes du bassin pour cette structure. Mais, surtout, elle disait combien, pour les jeunes musiciens, participer aux auditions est important. Dans des pays où la pratique du concert symphonique est pratiquement nulle, être recruté à l’OJM permet d’entrer dans une structure avec un apprentissage de pratique musicale dont ils n’ont pas l’habitude. Professionnellement c’est très important pour eux. Émilie Delorme soulignait aussi qu’elle avait rencontré dans tous les pays nombre de directeurs de conservatoire et de professeurs issus de l’OJM.
Car, on oublie parfois que cet orchestre est âgé de trente ans. Il a vu le jour, en 1984, sous l’impulsion de Michel Pezet, alors Président du Conseil régional.
Ce dernier, représentant le Conseil général des Bouches-du-Rhône à l’occasion de la signature de l’intégration de l’OJM, rappelait l’historique de sa formation, rendant hommage, au passage, à celles et ceux qui ont dirigé et administré l’orchestre, notamment Sylvie Piquemal. Il soulignait aussi que Jean-Claude Gaudin, lui succédant à la présidence du Conseil régional, avait permis la pérennisation de la structure culturelle. Représenté par Aïcha Sif, le Conseil Régional présidé aujourd’hui par Michel Vauzelle s’est engagé à poursuivre son financement de l’OJM au même niveau que les années précédentes. Quant à Aïcha Sif, elle ne pouvait que se réjouir de cette évolution. François Vierne, le directeur adjoint du Festival d’Aix-en-Provence, indiquait quant à lui, que l’intégration de l’OJM dans le giron du Festival permettait, par des économies d’échelle et une communautarisation des services, d’augmenter le budget artistique et le budget de diffusion tout en restant à budget constant. Précisant que les subventions allouées à l’orchestre se montent à 550 000 euros (470
000€ par le Conseil régional, 50 000€ par l’État et 30 000€ par le Conseil général). Recherche de mécènes et appel aux subventions européennes ont été évoqués. Bref, Bernard Foccroulle en tête tous les intervenants ont souligné l’intérêt de cette intégration.
Attendons désormais la session 2014 dirigée par Alain Altinoglu, qui comprendra une pièce contemporaine du compositeur Francisco Coll (commande du London Symphony Orchestra), un hommage à Richard Strauss dont on fête cette année les 150 ans de la naissance et des œuvres de Ravel, Debussy et Webern. Concerts programmés le 24 juillet au Grand Théâtre de Provence, le 25 à la Villa Méditerranée à Marseille et le 26 à Savine-le-Lac dans les Hautes-Alpes.
M.E.