Publié le 26 avril 2018 à 15h37 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h41
La Banque Postale entend s’adapter à un monde qui change, aux nouvelles pratiques. Elle s’est ainsi unie à KissKissBankBank -fondé en septembre 2009 par trois passionnés- après des années de travaux en commun. Un modèle qui s’appuie sur trois plateformes complémentaires: KissKissBankBank, pionnier du don contre don dédié à la création, l’innovation et la solidarité; Hellomerci, dédiée au prêt solidaire entre particuliers et Lendopolis, qui permet aux petites et moyennes entreprises d’obtenir des crédits professionnels directement auprès des particuliers. Grâce à ces trois plateformes, KissKissBankBank & Co est aujourd’hui le seul acteur en Europe à développer ses services sur trois segments du financement participatif, proposant ainsi une solution à une multitude de projets personnels et professionnels. Lancé début 2017 à Marseille, KissKissBankBank Paca obtient des résultats tout à fait éloquents: 312 projets originaux financés en 2017 pour 1,5M€ collectés.
Benoît de Rosamel, Directeur Méditerranée de La Banque Postale pour les Entreprises et le Développement des Territoires, revient sur le groupe La Poste qui a 10 ans et «qui poursuit son projet stratégique de développement des nouveaux métiers». Expliquant qu’avec la création, voilà 5 ans, d’une Direction des entreprises et du développement des territoires, «la Banque Postale s’est dotée d’une organisation adaptée aux nouveaux défis des acteurs du secteur public local pour accompagner l’ensemble de leurs projets: bailleurs sociaux, groupements sans fiscalité propre, sociétés d’économie mixte et hôpitaux. L’engagement de la Banque Postale en faveur des territoires concerne aussi les acteurs privés -entreprises, professionnels, structures de l’économie sociale, associations… Et, avec KissKissBankBank, nous nous déployons sur les nouveaux modes de financements car, pour nous, il n’est pas question d’opposer les modes traditionnels et innovants de financements». Adrien Aumont, fondateur de KissKissBankBank ajoute pour sa part: «Nous avions trois ans d’existence, beaucoup, dans le système bancaire ne croyait pas en nous. Mais la Banque Postale, elle, nous proposait une collaboration, c’est donc tout naturellement qu’après le temps des fiançailles soit venu celui du mariage. Notre rôle est de faire entrer dans le catalogue de la Banque Postale les modes de financement sur lesquels nous intervenons au même titre que la gamme classique. Nous gardons notre nom, notre bureau, notre président. Nous sommes une filiale, nous avons notre indépendance tout en nous inscrivant dans une interdépendance puisque chacun s’acculture. C’est une alliance dans laquelle chacun est conscient qu’il a à apprendre de l’autre». Benoît de Rosamel annonce dans le même temps que le groupe va lancer, au printemps 2019, «Ma French Bank» -future banque digitale du Groupe dont l’ouverture de compte pourra par ailleurs se faire depuis un mobile, mais aussi dans un bureau de poste- après une phase de test auprès d’un premier cercle de clients et de collaborateurs. Adrien Aumont revient à KissKissBankBank: «Nous avons 150 dossiers qui réussissent par an sachant que nous n’acceptons qu’un dossier sur trois et que sept dossiers sur réussis son opération». Précisant: «Nous conservons les deux contraintes qui sont notre marque de fabrique: un temps donné et un objectif à collecter car elles sont vertueuses, poussent la communauté à se mobiliser». «Il faut savoir, poursuit-il, que ce ne sont pas que des jeunes urbains qui font appel à nous, nous avons des seniors avec des projets très structurés ainsi que des agriculteurs qui font preuve de dynamisme. Nous avons d’ailleurs maintenant un spécialiste de l’agriculture dans nos rangs».
Michel CAIRE
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