Publié le 23 juillet 2018 à 18h47 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 18h55
Alors que la pétanque est née en 1907 à La Ciotat, la Boule Rofritsch existait déjà depuis trois ans à Marseille. Car la Boule Bleue, c’est une saga de quatre générations dont le premier acteur fut Félix Rofritsch qui a créé ses premières boules en bois cloutées en 1904. En 1936, son fils Marcel lance les boules en bronze puis en laiton. En 1947, Marcel et son frère Fortuné mettent au point la première boule en acier carbone trempé aux reflets bleutés. En 1961, Maurice, fils de Marcel, crée les boules inox anti-rebond. Et depuis 2005, Hervé, fils de Maurice a pris la suite avec la même passion que ses aînés. Il a lancé des nouvelles boules et il est toujours attaché aux mêmes valeurs : les traditions, l’artisanat, l’authenticité et le sur-mesure. «On fabrique à la semaine. Entre cinq et huit heures sont nécessaires pour mettre au point une triplette. Il faut une semaine pour concevoir des boules personnalisées. Nous fabriquons 15 000 triplettes par an. Nos boules sont garanties cinq ans et ce sont des boules de compétition», précise Hervé Rofritsch. La Boule Bleue sait communiquer. L’entreprise a un site laboulebleue.fr. «Nous sommes le premier fabricant de boules qui a lancé une boutique en ligne avec une version française et une version anglaise. 15 % de notre chiffre d’affaires est réalisé en ligne. Un CA qui est de 1,2M€ par an est en constante évolution», poursuit Hervé, précisant: «15 % de notre production part à l’exportation dans vingt-cinq pays et sur les cinq continents. On a des clients au Japon, en Australie, aux États Unis, au Canada, en Russie et en Europe.» «En 2015, conclut Hervé Rofritsch avec le sourire et fier de diriger cette entreprise familiale marseillaise, nous avons lancé « La Maison de la Boule » qui est une boutique ouverte sept jours sur sept dans le quartier du Panier. C’est un vieux projet qui me tenait à cœur et qui nous a beaucoup apporté. Huit personnes travaillent à l’usine de La Valentine et deux à la boutique»,
Gilbert DULAC