Publié le 5 août 2016 à 20h06 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h19
Conséquence de la menace terroriste élevée en France, la braderie de Lille, prévue les 3 et 4 septembre, est annulée pour des raisons de sécurité. La maire de Lille Martine Aubry et le préfet du Nord, Michel Lalande, l’ont annoncé, ce vendredi 5 août, lors d’une conférence de presse conjointe. Même si les conditions de sécurité avaient été «revues à la hausse» avant l’attentat à Nice, la municipalité, en accord avec les services de l’État, a estimé que le risque était trop important dans ce contexte d’état d’urgence. «Ce n’est pas un problème de responsabilité pénale, c’est un problème de responsabilité morale de la maintenir», a précisé, entre autres, Martine Aubry. Le préfet du Nord, Michel Lalande a expliqué pour sa part «Je préfère affronter la colère de ceux qui perdraient peut-être de l’argent, que ceux qui perdraient un enfant».
Cette décision d’annuler l’édition 2016 s’appuie sur le caractère particulier de la braderie, qui a accueilli l’an dernier dans toute la ville près de 2,5 millions de visiteurs sur 100 km d’étals avec 10 000 exposants. «La décision de suspendre est prise non pas parce que la braderie est victime de son histoire, mais en raison de son modèle hyperurbain avec ses rues pleines de monde», précise le préfet. Si l’édition 2016 de la grande braderie de Lille est annulée, les commerçants lillois auront «tout de même le droit de brader, mais à l’intérieur de leurs locaux». De même la fête foraine, prévue en marge de la braderie, est maintenue. Martine Aubry s’est aussi engagée à ce que l’édition 2017 du rassemblement emblématique soit maintenue.
#Communiqué. Suspension de l'édition de 2016 de la #braderiedeLille. https://t.co/RLRxgJaNVH pic.twitter.com/fK5Yzm0Zbk
— Préfet Nord (@prefet59) 5 août 2016