Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (le MRAP) n’en loupe jamais une pour se faire remarquer. Malheureusement, cette association, qui jouit d’un statut consultatif auprès de l’ONU et qui est membre de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, joue faux, rate ses cibles, fait malgré elle la promotion de ceux qu’elle prétend combattre.
Ainsi sa décision de porter plainte devant la Cour de justice de la République contre Manuel Valls pour provocation à la violence, à la haine et à la discrimination raciale en raison de ses propos sur les Roms relève de la sottise. A quelques heures du deuxième tour de la cantonale partielle de Brignoles, le MRAP offre la victoire au Front national sur un plateau.
Qu’a dit Manuel Valls ? Rien qui ne puisse relever du racisme et qui ne s’apparente à des relents de peste brune. Ces « populations », avait-il affirmé le 24 septembre sur France Inter, « ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation ». Ajoutant : « J’aide les Français contre ces populations, ces populations contre les Français ». Autrement dit : Je me pose en arbitre pour éviter que la situation ne dégénère.
Or, elle pourrait dégénérer ici et là en France, pour le plus grand profit du FN. Tout comme le PS et l’UMP, le MRAP devrait mieux choisir ses causes et changer son logiciel plutôt que de s’ériger en cerbère du politiquement correct, en censeur de la liberté d’expression, en police de la pensée unique. Ras le MRAP !