Publié le 4 février 2014 à 19h48 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h17
Plus de 300 personnes étaient présentes dans les locaux de la JAF Marseille à l’occasion de la première cérémonie des vœux organisée par cette association.
Julien Dikran Harounyan, le président, prendra le premier la parole. « Les faits sont là, 100 ans après le génocide, les arméniens ont su se reconstruire une vie sans jamais oublier leurs racines. Mieux encore, nous avons continué à faire vivre notre culture et nos traditions». Après lui, interviendrons Christophe Masse, vice-président du Conseil général et Pascal Chamassian, ancien président de la JAF, animateur d’Amnésie internationale et directeur artistique de l’ensemble Araxe-Sassoun. Une manifestation qui s’est déroulée en présence de Samvel Lalayan, vice-consul d’Arménie, représentant le consul général,Vartan Sirmakes.
Julien Dikran Harounyan décline le programme de 2014 annonce un nouveau spectacle après Ararat mon amour, « plusieurs spectacles sont prévus pour roder la mise en scène mais notre première c’est à Marseille que nous la réservons, vraisemblablement début 2015 ».
La JAF Marseille organisera par ailleurs la tournée française de la troupe arménienne Barekamutyun, avec trois dates: Paris, Lyon et Marseille.
Il insiste sur l’importance de la jeunesse, rappelant que 150 jeunes fréquentent les écoles de l’association: « L’objectif est de former des citoyens français, pleinement intégrés, mais avec cette conscience d’avoir une double culture ».
Il souligne que cette année sera marquée «par les commémorations du 70e anniversaire de l’exécution du groupe Manouchian. L’inspirateur de la JAF, avec ses 22 camarades, tous immigrés, sont morts pour la France. Nous honorerons la mémoire de ce héros national, le 22 février prochain au cours d’une journée hommage qui lui sera consacrée ».
Et, en novembre prochain, se déroulera la 7e édition d’Amnésie Internationale «cette manifestation qui fait appel à tous les indignés, pour diffuser un message de paix».
Et de remercier le conseil général des Bouches-du-Rhône « pour son soutien indispensable au quotidien de l’association», avant de céder la parole à Christophe Masse.
Un Christophe Masse qui, en tant que politique, s’engage à ce que cette année « soit celle de la sanction de la négation du génocide arménien. Une cellule de l’Élysée travaille sur ce dossier », dévoile-t-il. Il en vient à 2015 : «Ce sera un temps de recueillement. Marseille, une nouvelle fois, devra donner l’exemple. Dans ce cadre je lance un appel pour que ceux qui seront dans deux mois à la tête de la Mairie réalisent un mémorial municipal en mémoire du premier génocide du XXe siècle, pour signifier que nous n’oublions pas, que nous n’oublierons jamais».
C’est au tour de Pascal Chamassian de s’exprimer. Pour lui, « la JAF est un laboratoire, un espace de solidarité, de valeurs à partager. On parle de Manouchian, arménien certes mais avec lui, il y avait des Italiens, des juifs, des Hongrois, des étrangers qui se battaient pour la France. Cela doit nous faire réfléchir à l’importance de l’engagement». Il avoue son agacement lorsque l’on parle de communautarisme : « C’est tout le contraire ici, nous parlons de valeurs à mettre en partage». Puis, d’aborder à son tour 2015, le centième anniversaire du génocide: «Nous sommes 11 millions d’arméniens, cette seule réalité traduit le formidable échec du bourreau qui voulait exterminer notre peuple ».
Michel CAIRE