Publié le 11 mai 2017 à 10h50 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h05
C’est à l’initiative de l’Union des Professionnels de la Mode et l’Habillement Provence – Côte d’Azur (UPMH) et du spécialiste chinois de l’e-commerce Alibaba (France) qu’une journée de rencontre d’affaires avec une centaines d’entreprises du territoire, professionnels de la mode, habillement et textile, de l’art de vivre et des cosmétiques a été organisée ce mercredi 10 mai avec l’équipe France d’Alibaba en partenariat avec la CCI Marseille Provence et la ville de Marseille.
«Nous avons 453 millions d’acheteurs sur notre plateforme Alibaba, géant chinois de l’e-commerce», indique Sébastien Badault, directeur général d’Alibaba France. Avant de préciser presque à regret : «Seule la moitié de la population chinoise est en ligne, sous peu nous pourrons avoir 900 millions de personnes connectées». Un propos qu’il tient devant un public particulièrement attentif au Palais de la Bourse, à Marseille. D’autant plus qu’il avance:« La France et la marque Provence font rêver en Chine sachant que les modes de consommations ont changé et que la jeunesse ne veut que des marques internationales». De plus la plateforme n’entend pas se « restreindre » au seul marché chinois puisqu’elle se développe actuellement en Asie du Sud-Est et en Inde. Il n’omet pas d’indiquer que la commercialisation sur Alibaba coûte 10 000€ par an, plus une commission sur les ventes de 1 à 5 %.
Si le marché chinois représente une opportunité considérable pour les marques françaises, il peut s’avérer complexe de s’y développer. Au programme de cette journée, des rendez-vous d’affaires et de nombreuses informations pour permettre aux entreprises du territoire de saisir les opportunités de ce marché à fort potentiel, et d’accélérer leur développement.
«Une centaine d’entreprises sont présentes pour rencontrer les acheteurs d’Alibaba. Les professionnels participent à des rendez-vous individuels de 15 minutes avec les membres de l’équipe. Présentation chrono et prise de contact express, ces rendez-vous permettent aux entreprises locales de valoriser leurs produits et d’obtenir des conseils personnalisés», précise Jean-Luc Chauvin, président de la CCI Marseille Provence.
Ces rencontres, poursuit-il, sont également «une chance supplémentaire de mieux appréhender les possibilités et les conditions d’accès au marché chinois via les places de marché du groupe Alibaba et d’obtenir des informations utiles pour faciliter leurs démarches commerciales futures». Concernant la balance commerciale, il rappelle: «Nous importons beaucoup plus que nous exportons puisque la Chine se classe au deuxième rang des pays qui nous envoie des marchandises.Elle n’est que 12e en termes de produits que nous exportons. Nous avons donc de la marge». Didier Parakian, adjoint au maire de Marseille délégué à l’économie, revient sur la Genèse de cette opération: «En 2015, la ville de Marseille a signé un business friendly avec l’entreprise avant de nous rendre avec une délégation, d’une quinzaine d’entreprises, en Chine, à Hangzhou, ville où se trouve le siège d’Alibaba. Chacun est revenu avec des commandes». Daniel Wertel, vice-président de la Fédération Française du Prêt-à-Porter Féminin, tient toutefois à insister sur le fait que des mesures s’imposent. Il invite les entreprises tentées par l’export de «déposer au préalable le nom de leur entreprise», sous peine d’usurpation potentielle de ce dernier. A cette occasion Maryline Bellieud-Vigouroux évoquera la nouvelle collaboration entre la Maison Méditerranéenne des Métiers de la Mode ( MMMM) et l’Union des professionnels de l’Habillement (UMPH) organisateur de cette rencontre. «Nous y voyons avec Matthieu Gamet -fondateur de la marque Kulte et Président de la MMMM- que des aspects positifs car, nous sommes complémentaires».
Une manifestation qui verra le Consul de Chine, Zhu Liying, se réjouir de la qualité des relations entre la Chine et la France. Une dynamique que Alibaba entend aussi développer par le tourisme: «Avant les Chinois venaient en groupe, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il reste la barrière de la langue, pour faciliter leur venue nous proposons aux touristes chinois d’acheter leur billet de train en Chine, grâce à un accord avec la SNCF, demain pourquoi ne pas offrir l’opportunité d’acheter en Chine un billet pour le Mucem ou une place pour l’OM?».
Michel CAIRE