Publié le 15 juin 2023 à 9h17 - Dernière mise à jour le 8 juillet 2023 à 16h15
«La cybersécurité, c’est comme la sécurité incendie, il faut aussi en faire une priorité». Résumée en une phrase, voilà ce qu’on put retenir les élus présents à cette journée de formation en cyberattaques et cybersécurité organisée par la métropole Aix-Marseille.
Attention, danger
L’idée de cette journée n’était pas de faire peur mais de mettre en garde et d’informer sur les bonnes pratiques pour éviter la cybermalveillance, protéger les données et les outils numériques. Combien de communes et d’institutions ont déjà été victimes de cyberattaques qui les ont totalement paralysées. «Hameçonnage, rançongiciel, accès aux comptes en ligne, les attaques sont multiples et revêtent diverses formes», note Laurent Verdier, directeur de formation et sensibilisation à la cybermalveillance. «On a mené une étude auprès des communes de moins de 3 500 habitants. On a noté de nombreux freins. La plupart ne se sentent pas concernées, n’ont pas le temps, pas les moyens et ne comprennent pas les menaces». C’est pour cela qu’une journée de sensibilisation était organisée par la métropole Aix-Marseille. «Les élus ont l’habitude de répondre à la sécurité des concitoyens avec le risque feu ou inondation», affirme Arnaud Mercier, maire de Venelles, en charge du numérique à la Métropole. «Maintenant il faut passer de ces risques-là, qui sont plus visibles, à ceux du numériques dans les consciences».
Se former pour éviter les attaques
150 élus et directeurs généraux des services des 92 communes de la métropole ont répondu présents à ce rendez-vous. Signe que tous peuvent se sentir à un moment ou à un autre vulnérables. «Personne n’est à l’abri, on détient des infos importantes qui doivent être conservées en toute sécurité», remarque Christian Delavet, maire de la petite commune de Saint-Antonin-sur-Bayon. «On s’informe et on se forme pour éviter d’être touchés, toutes les communes sont concernées même les plus petites». «Des journées comme cela sont très importantes», enchaîne Vincent Languille, maire du Tholonet. «Ça permet d’acculturer les petites communes à ces nouveaux risques car on n’a pas toujours l’ingénierie pour faire face».
Reste maintenant aux élus à mettre en application les consignes et les leçons apprises au cours de cette journée pour éviter d’être déstabilisés par la cybermalveillance.
Reportage Joël BARCY