Publié le 23 février 2018 à 8h51 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h03
Proposé par le Koweït et la Suède, le projet de résolution prévoit un cessez-le-feu d’un mois en Syrie, pour permettre notamment d’alléger le siège sur la Ghouta orientale et d’organiser des évacuations sanitaires. L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a annoncé ce jeudi 22 février qu’il n’y avait « pas d’accord » entre les 15 membres du Conseil de sécurité pour imposer un cessez-le-feu de 30 jours en Syrie, négocié depuis plus deux semaines. Le diplomate, lors d’une réunion convoquée par Moscou, a dénoncé « les discours catastrophiques » déjà utilisés pour Alep fin 2016. Selon lui, ils ne correspondent pas à la situation sur le terrain. Plus de 400 civils, dont une centaine d’enfants, ont été tués depuis dimanche dans l’enclave rebelle de la Ghouta orientale par des bombardements du régime syrien et de son allié russe, qui font fi des appels internationaux à stopper ce bain de sang. Les États-Unis et la France, entre autres, se sont élevés contre la position de la Russie qui soutient Damas, en dénonçant, comme l’a fait l’ambassadeur français François Delattre, « les attaques contre les hôpitaux » et une « situation insoutenable« . « L’urgence sur le terrain est absolue » et « il est essentiel d’adopter rapidement » la résolution en discussion entre les 15 membres du Conseil de sécurité, a précisé le diplomate français. Il a aussi mis en garde « contre le pire« , qui serait « un élargissement du conflit« .