Publié le 30 mai 2020 à 9h19 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 12h28
«Durant le long week-end de l’Ascension, plus de 13 000 personnes se sont ressourcées au même endroit… Près de 10 000 visiteurs se sont rendus au seul barrage de Bimont. Alors que la pluie avait arrosé le premier week-end de déconfinement, offrant un ultime répit à la nature, le soleil a irradié le suivant, faisant ainsi exploser la fréquentation. Un engouement qui a infligé un choc à la nature alors assiégée, dérangée, piétinée, parfois souillée», dénonce dans un communiqué le conseil de territoire du Pays d’Aix qui précise: «Après huit semaines de grâce, la Sainte-Victoire est hélas victime d’un succès oppressant, exacerbé par la fermeture des plages et des Calanques. Certes avec le huis-clos imposé par la crise sanitaire, chacun se languissait de réinvestir les lieux pour profiter de la saison au cours de laquelle la nature exubérante explose. Mais le retour de fréquentation humaine fortement concentrée, coïncide avec l’une des périodes les plus sensibles de l’année. C’est pourquoi le respect des lieux retrouvés était essentiel.» Le pays d’Aix tient à rappeler que: «les équipes du Grand Site avaient anticipé l’arrivée massive des visiteurs. Les gardes nature avaient nettoyé et débroussaillé les parkings, vérifié l’état des sentiers, signalé les zones à préserver, tandis que les agents chargés de l’accueil élaboraient des offres de découverte permettant de répartir les visiteurs autour de la montagne, tout en répondant à leurs attentes. Le message encourageait le public à s’intéresser à des lieux insolites, à des artisans et producteurs locaux… afin de préserver la nature et éviter la concentration des promeneurs dans les lieux les plus communs. Mais la population a jeté son dévolu sur les sites emblématiques de la Sainte-Victoire pour assouvir sa soif de panoramas, combler son goût de l’effort, contenter son désir de quiétude. Or ses choix n’ont pas forcément répondu à ses motivations. Ceux qui venaient pour le paysage, devraient savoir que c’est de loin que la montagne est la plus belle. Et ceux qui cherchaient le calme ont trouvé l’agitation sur les parkings et prairies bondés. Environ 140 véhicules étaient garés le long de la route qui accède au parking de Bimont. Plus de 80 ont été comptabilisés sur la RD17 aux abords des parkings menant à Roques hautes. Et les aires de stationnement des Deux Aiguilles ou de Saint-Ser étaient saturées. Les équilibres de la nature de proximité sont mis en danger car dans la végétation des abords de sentier poussent des plantes protégées et vit une faune subtile et invisible de reptiles, insectes, petits rongeurs. Parfois des oiseaux y nichent… En supposant que les promeneurs restent sur les sentiers, ils franchissent nécessairement les bandes de cheminement lorsqu’ils croisent d’autres randonneurs. Pour la nature, le sport, la paix ou le paysage, la Provence offre pléthore d’autres monts et merveilles. Les acteurs du territoire s’attachent à proposer de nombreuses offres de qualité permettant aux visiteurs de vivre une expérience unique respectueuse des richesses locales.»