Publié le 31 mars 2020 à 22h18 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 11h14
Le Bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) est en première ligne et totalement mobilisé pour la lutte contre la pandémie de Covid-19 et développe ses capacités pour continuer d’y faire face après que le pic de la pandémie aura été atteint. Le BMPM est doté d’un laboratoire très performant pour la recherche des pathogènes biologiques dans l’environnement, du personnel capable d’agir sous menace biologique et d’un pôle médical spécialisé dans la lutte bactériologique et chimique (NRBC).
Avec l’acquisition de nouveaux matériels et le développement de nouvelles techniques, le BMPM dispose désormais d’une capacité d’analyse dans l’environnement via des instruments portables et rapides permettant de détecter les traces de l’ensemble des agents de la menace biologique par la technique de l’amplification de l’ADN des pathogènes recherchés, virus, toxines et bactéries, dans un environnement donné. Ainsi, avec cet outil mobile et mobilisable H24 à bord du véhicule de détection d’identification et de prélèvement (VDIP), notre équipe NRBC peut détecter rapidement des traces de Covid-19 dans les installations et moyens prioritaires pour la lutte contre la pandémie (centres opérationnels, véhicules d’intervention, sites particuliers…). «Nos spécialistes ont déjà conduit des mesures au Cossim, au Codis13, sur des véhicules opérationnels et au niveau de notre dispositif à l’IHU Méditerranée Infection. Il s’agit également de disposer d’un moyen de mesure de l’efficacité de nos protocoles de désinfection.» Le BMPM a développé ses capacités avec le soutien de la ville de Marseille, de la Métropole AMP et d’entreprises à la pointe implantées dans la région marseillaise. Le SDIS13 soutient aussi le BMPM pour développer les protocoles de mesures dans l’environnement pour le Covid-19 et soutenir à terme l’acquisition d’une capacité de réaction rapide pour la résurgence de menaces pathogènes.
Un module de tri paramédical devant l’IHU Méditerranée
Depuis le jeudi 26 mars, en relation avec le professeur Raoult et son équipe, le Bataillon a décidé, avec l’accord de l’ARS, de mettre quotidiennement en place un module de tri paramédical devant l’IHU Méditerranée. L’objectif est de mieux organiser la file d’attente, de la sécuriser sur le plan sanitaire, de faire un travail constant de pédagogie et de fluidifier l’accueil dans l’institut. Ce sont ainsi près de 800 personnes qui passent chaque jour dans ce module. Ce dispositif sera activé tant qu’il sera jugé nécessaire.
«Afin de nous aider dans nos missions, nous demandons instamment à chaque Marseillaise et Marseillais de continuer de respecter strictement les mesures de confinement et de comportement diffusées par le gouvernement et relayées par les médias et réseaux sociaux. Nous demandons de ne solliciter les urgences qu’en cas d’absolue nécessité. Toujours et plus que jamais mobilisés, nous sommes fiers de protéger Marseille et ses habitants dans toutes les circonstances.»