Publié le 21 octobre 2017 à 19h02 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h05
C’est une journée cruciale à Barcelone comme à Madrid. Samedi 21 octobre, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a déclaré vouloir reprendre le contrôle de la région autonome de Catalogne qui se dirige vers la sécession. Après un conseil des ministres extraordinaire, convoqué à 10 heures, il a annoncé que le gouvernement avait activé l’article 155 de la Constitution. Le gouvernement régional sera suspendu de ses fonctions, tandis que de nouvelles élections régionales se tiendront dans les six mois, a annoncé le premier ministre espagnol. Le président catalan, Carles Puigdemont, a quant à lui menacé de faire proclamer formellement l’indépendance de sa région de 7,5 millions d’habitants si son autonomie était suspendue. Vendredi soir, Felipe VI est intervenu dans cette crise, la pire qu’ait traversée le pays depuis la fin de la dictature de Franco en 1975. Le monarque a assuré que l’État saurait faire face à cette « tentative inacceptable de sécession (…) avec ses institutions démocratiques légitimes« . « Nous ne voulons pas renoncer à ce que nous avons construit ensemble« , a-t-il déclaré.