Publié le 12 mars 2017 à 22h33 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
La CCI du Var a choisi le Circuit Paul Ricard pour accueillir vendredi 3 mars le premier colloque sur l’Hydrogène, l’énergie du développement local. Destiné à tous les dirigeants d’entreprises du Var, des Bouches du Rhône et des Alpes Maritimes, des secteurs de l’énergie, des transports, du tourisme et de l’industrie, désireux de contribuer à la limitation du réchauffement climatique, ce premier colloque était présidé par Jacques Bianchi, Président de la CCI du Var. Il était entouré de Stéphane Clair (Directeur Général du circuit Paul Ricard), Michel Esteve (Directeur régional délégué PACA, Monaco et Corse Engie), Christophe Fievez (Directeur grands comptes et marchés Engie Cofely), Cyril Dufau-Sansot (Président Areva H2Gen), Christophe et Yves Arnal (Co-gérants Les Bateliers de la Côte d’Azur) ainsi que de Bertrand Joubert (Directeur général adjoint Symbio) et Yann De Parscau (Initiative Hydrogène Michelin).
A la suite de l’appel à projet national «Territoires Hydrogène» en 2016, trois projets se sont manifestés dans la région Paca et notamment Hynovar. Ce projet a pour principal intérêt d’intégrer l’énergie propre qu’est l’Hydrogène au développement économique du département du Var, et de fait celui de la région Paca. L’Hydrogène, fort de ses nombreux avantages -tel que celui de ne pas émettre de CO2 à son point d’utilisation quand il est employé en tant que source de carburant ou d’énergie propre-, est une alternative qui peut jouer un rôle important dans la transition vers un système énergétique propre et bas carbone. Dans l’optique de partager leurs visions et ambitions quant à l’H2 comme accélérateur de la transition énergétique, la CCI du Var ainsi que les principaux acteurs régionaux des secteurs de l’énergie, du transport et de l’industrie ont lancé ensemble le premier colloque sur l’Hydrogène le vendredi 3 mars au Circuit Paul Ricard. Le choix du lieu est symbolique. Comme l’explique Stéphane Clair, Directeur Général du Circuit Paul Ricard, «le circuit a dès le départ répondu présent aux côtés de la CCI dans le lancement de la filière hydrogène. Elle vient tout naturellement s’harmoniser avec l’arsenal de mesures environnementales que le Circuit met déjà en place depuis de nombreuses années». «Nous sommes, poursuit-il, un véritable poumon vert, avec nos hectares de pinèdes. Nos 7 jardiniers passionnés entretiennent tout le site de manière respectueuse et raisonnée. Par exemple, nous n’utilisons que 120 litres de désherbant par an sur nos espaces arborés et cela est possible uniquement grâce à de l’expertise métier et au respect de la saisonnalité».
Stéphane Clair ajoutant: «Nous sommes actifs en matière de développement durable depuis de nombreuses années. Avec une maîtrise millimétrée de notre impact sur notre environnement : nos eaux de pluie sont récupérées de nos parkings et de nos pistes et traversent notre séparateur d’hydrocarbure avant d’être réutilisées comme eaux d’arrosage ; l’ensemble des déchets que nous produisons sont gérés et collectés par nos équipes avant d’être transmis à titre gracieux à nos partenaires de filières de revalorisation des déchets ; de nombreuses abeilles œuvrent aujourd’hui à nos côtés pour contrôler notre empreinte environnementale dans le cadre de l’apivigilance, et nous nous sommes dotés il y a maintenant plusieurs années d’un parc automobile électrique pour nos déplacements internes». «Enfin notre rond-point des nouvelles énergies pour une mobilité propre et durable, avec la mise à disposition de bornes de recharge pour véhicules électriques, est opérationnel depuis l’année dernière», précise-t-il. C’est au Circuit Paul Ricard que la première étape du projet Hynovar verra le jour dès 2018 : une station de recharge pour les véhicules électriques équipés d’une pile à hydrogène. Par la suite, un service de location des véhicules H2 de prestige pour le tourisme « premium » et d’affaires sera mis en place.
Pour ponctuer le colloque, la GreenGT H2, premier prototype de compétition électrique-hydrogène, a fait quelques tours de piste pour une démonstration, pilotée par Olivier Panis. Le véhicule produit lui-même l’électricité qui alimente ses moteurs grâce à un générateur électrique-hydrogène (appelé aussi « pile à combustible à hydrogène »). Son fonctionnement est 100 % propre : la GreenGT H2 rejette dans l’atmosphère exclusivement de la vapeur d’eau. Le Circuit Paul Ricard confirme ainsi qu’il est fin prêt pour le défi de demain que représente la filière hydrogène.
Michel CAIRE