Publié le 3 juin 2017 à 11h52 - Dernière mise à jour le 28 octobre 2022 à 16h07
Le Circuit Paul Ricard participe pour la 3e année consécutive à la Semaine Européenne du Développement Durable (SEDD). Cette année a été l’occasion de faire le point sur les dernières évolutions du Circuit en termes de Développement Durable. Un Rallye du Développement Durable était proposé dans la matinée du 29 mai à des élèves des communes voisines afin de leur faire découvrir les actions menées par le circuit en faveur du développement durable et de les sensibiliser à la protection de l’environnement.
Comme le précise, Stéphane Clair, Directeur général, «le Circuit Paul Ricard est situé au cœur d’une pinède de 150 hectares. Pour préserver ce véritable poumon vert, nous nous efforçons depuis quelques années de mener une politique responsable en matière d’environnement. Que ce soit le recyclage de nos déchets, la réutilisation des eaux de pluie via notre lac, les relevés des émissions sonores de nos clients, l’analyse de nos ruches grâce aux abeilles, l’installation d’ombrières photovoltaïques sur un de nos parkings. Et comme il est primordial de sensibiliser la jeune génération, nous avons plaisir à accueillir aujourd’hui de jeunes élèves en partenariat avec nos communes voisines pour leur transmettre nos valeurs et partager notre travail en matière de développement durable. »
Le Rallye du Développement Durable s’est organisé comme un parcours à travers le circuit composé de différentes étapes réparties sur le site où les équipes du circuit œuvrent quotidiennement pour mettre en pratique la stratégie de développement durable. Grâce à des intervenants spécialisés, la jeune génération a pu découvrir les différentes actions menées au quotidien. Les élèves étaient issus de deux classes de CM1, deux classes de CM2, une classe de CM1-CM2 et un groupe d’éco-délégués composé d’élèves de niveau collège, des communes du Beausset et de Bandol.
Un poumon vert à préserver. Comme tous s’accordent à le dire, le Circuit Paul Ricard est situé au cœur d’un magnifique espace vert avec pinèdes, parterres fleuris et gazons soignés. Les plantations sont endémiques : oliviers, lauriers roses, éleagnus, pins, palmiers, lavandes, romarins témoignent de la politique respectueuse et raisonnée en matière de gestion d’espaces verts. Une équipe de 7 jardiniers passionnés se consacre toute l’année à la taille douce, la replantation, la tonte différenciée et à un arrosage maîtrisé grâce à une programmation modulée des heures et temps d’arrosage pour limiter les consommations d’eau. Pour l’entretien, le «zéro pesticide et engrais chimique» au sein des espaces verts accessibles au public constitue la règle. Il est à noter que l’engagement suivant a été pris : pour un arbre coupé, 5 replantations sont effectuées. Symboliquement les enfants présents à cette journée ont planté des arbres dans les espaces verts du Circuit pour participer à leur manière à la préservation du site.
Par ailleurs, la politique de maintien et développement de la flore et la faune a conduit le Circuit Paul Ricard à s’associer au projet de Parc Naturel Régional Sud Sainte Baume. Une contribution à la transition énergétique grâce au rond-point des nouvelles énergies. 3 bornes de recharge de véhicules électriques sont à disposition gracieuse du grand public et en accès libre permanent depuis 2016 : 2 bornes en partenariat avec la marque Tesla et une borne multimarques. Ce rond-point emblématique verra émerger en 2018 une station de production et distribution d’hydrogène (zéro émission de C02) en partenariat avec Engie et Areva H2GEN.
Réalisation d’un diagnostic environnemental grâce à des milliers d’abeilles (apivigilance).
Les abeilles sont un formidable outil de diagnostic environnemental c’est pour cela que le circuit a implanté en 2015 deux ruches à l’entrée de l’enceinte sportive, lieu qui concentre tous les mouvements motorisés des clients et du grand public. Des prélèvements sont opérés sur les abeilles 3 fois par an par le bureau d’étude APILAB. Les analyses d’échantillons qui permettent de mesurer les traces de métaux lourds, hydrocarbures… traduisent une qualité environnementale exemplaire : l’indice pour le PAH4 (traceur du risque cancérogène) est « très bon + »
Récupération et redistribution de l’eau de pluie du lac
Il ne fait aucun doute que parmi les nombreux défis du développement durable, l’accès à l’eau figure parmi les plus cruciaux, tant la ressource est vitale. Si l’enjeu est global, le Circuit a opté pour des actions aussi simples que pertinentes : un système de stockage grâce au lac artificiel qui offre ainsi une capacité de 60 000 m3 aux eaux de pluie et de ruissellement, une gestion rationnelle pour un usage efficace, car ces eaux ainsi stockées servent à arroser les espaces verts, alimenter tous les poteaux incendies et les sources d’eau non potable, arroser la piste pour la mettre en configuration expérimentale de pluie afin de développer les pneumatiques de demain. De plus, le lac artificiel est référencé comme point de pompage disponible pour les hélicoptères bombardiers d’eau, pour la lutte contre les incendies dans le massif environnant de la Sainte Baume.
Gestion des émissions sonores (contrôle, maîtrise et réduction d’impact)
L’activité des cinq pistes du Circuit (piste principale, piste école, piste de glisse, Driving center et karting) est régie par deux arrêtés ministériels d’homologation fixant un nombre de jours d’exploitation restreint, des horaires de roulage limités et des seuils précis de décibels fixés conformément aux règlements des fédérations délégataires. Ce cadre d’exploitation qui limite l’activité du circuit est scrupuleusement respecté. Depuis l’été 2007, le circuit est équipé de 3 stations de mesure LadyBird qui collectent en continu les niveaux de bruit à l’intérieur du site. Et lors de la mise en service de la piste Driving Center en 2013, un point d’étude a été positionné au cœur des habitations du lotissement Bois Soleil.
4 balises mesurent et comparent l’environnement acoustique afin de déterminer l’impact réel de l’activité du Circuit Paul Ricard sur son environnement. Toutes les données font l’objet de rapports annuels et d’enregistrement à fin de contrôle par la Préfecture.
Des mesures de contrôle individuel dynamique sont également déployées (sonomètre en mesure fixe) lors de courses officielles. L’une des balises, installée en bord de piste au niveau de la Chicane Nord de la ligne droite du Mistral, envoie en temps réel les mesures d’émission sonore vers un affichage permanent en salle de Direction de course. En cas d’émission de décibels non conforme à la norme applicable, le véhicule concerné est invité par la Direction de piste à rentrer aux stands sans délai.
Le circuit a également vocation à être un berceau de développement technologique responsable avec notamment l’accueil des prototypes hybrides, de l’écurie Green GT ou encore du premier championnat Electric GT le 25 novembre. Enfin, la croissance économique du circuit se tourne vers des sports non mécaniques : les 24 heures de Vélo, la Reebok Spartan Race (course à obstacles), la Red Bull Break The Frame (course de vélo à pignon fixe) et l’ouverture de l’XTrem Park avec des activités sportives à sensation proposées aux familles.
Des investissements permanents.
En 2009, le circuit a décidé d’ériger une butte en terre de 8 mètres de haut et de 800 mètres de long dans la courbe de Signes afin de limiter la propagation des ondes sonores et protéger les riverains. Coût de l’opération : 373 k€. Dans le même objectif, des haies à croissance rapide et forte densité ont été planté sur 300 mètres le long de la butte des tribunes sur la ligne droite des stands et sur près d’un kilomètre autour du site du karting. Le parc de 27 karts a été entièrement renouvelé en 2015 pour un montant de 100 k€, afin de réduire les émissions sonores des pots d’échappement.
Le Comité Consultatif Environnemental (CCE) du Circuit Paul Ricard
Afin d’échanger et écouter les préoccupations des riverains, les comités d’intérêt de quartier, les associations, les élus et institutionnels, les fédérations sportives délégataires, la Gendarmerie, la Direction départementale de la sécurité publique…. sont conviés à une réunion chaque trimestre au Circuit Paul Ricard ainsi que toute personne intéressée par les thématiques abordées. L’objectif de ces réunions est d’analyser les données acoustiques du trimestre échu, de communiquer sur le calendrier d’activité et les horaires atypiques éventuels et d’étudier le baromètre environnemental.
Une mobilité durable
Le Circuit Paul Ricard fait siennes les politiques nationales d’éco-mobilité en investissant depuis de nombreuses années dans une flotte interne de véhicules peu polluants : 12 scooters électriques, 2 voiturettes Paddock électriques, un chariot élévateur électrique au Paddock, 3 gerbeurs électriques, un Twizzy pour le karting.
La sensibilisation des salariés à l’éco-conduite
Le Circuit Paul Ricard a souhaité faire de ses salariés des conducteurs responsables en proposant une formation interne à « l’éco-conduite / conduite raisonnée » pour faire prendre conscience des économies substantielles et de la préservation de l’environnement. Dans cette même démarche de sensibilisation, le Circuit Paul Ricard s’est associé récemment à la première campagne internationale de sécurité routière lancée par la FIA (Fédération Internationale Automobile) en reprenant dans ses endroits publics les affiches de la campagne de la FIA « #3500 vies » (en référence aux 3500 morts sur la route par jour), afin de sensibiliser les automobilistes à rester prudents sur la route lorsqu’ils repartent du circuit.
Fabrication d’énergie propre grâce à des panneaux photovoltaïques en ombrières
Alors que le chalet d’accueil de la piste de 4×4 est 100% autonome en énergie grâce à ses panneaux photovoltaïques et que les 3 feux de signalisation aérienne des tyroliennes de l’Xtrem Park sont autonomes grâce à l’énergie solaire, l’aménagement d’un parking existant avec des ombrières photovoltaïques est en cours de finalisation sur une surface de 20 000 m² avec une puissance estimée de 2,5 MW, en partenariat avec la société Quadran. S’ajoutent la réalisation de la couverture en photovoltaïque de deux bâtiments existants de la Maintenance (soit 600 m²) et la construction d’un 4ème bâtiment entièrement recouvert de panneaux photovoltaïques (1000 m² supplémentaires).
Le recyclage et la revalorisation des déchets grâce aux poubelles de tri sélectif.
Tri sélectif, gestion des déchets particuliers, récupération et recyclage, le Circuit Paul Ricard a des partenariats pérennes avec des filières de collecte et revalorisation des déchets. Une année au circuit représente 344 tonnes d’ordures ménagères et 25 tonnes de déchets valorisables et valorisés : le papier-carton-plastique est trié dans les bureaux et par les clients sur le paddock. La société Queyras Environnement récolte ensuite, trie et recycle cette partie des déchets. 100% des cartouches d’encre vides (67 kg par an), sont collectés et revalorisés par Collectors, société certifiée ISO14001. 100% des huiles usagées laissées par les clients (2358 litres en 2015) sont centralisées sur le paddock, pour être ensuite pompée et recyclée par l’entreprise spécialisée Faure. 100% des pneus usagés (au total 3043 en 2015) laissés par les clients sont collectés et recyclés par GIE France Recyclage Pneumatique. 100% des ampoules sont récupérées et rendues pour recyclage aux fournisseurs. Seule la ferraille, une dizaine de tonnes par an, est revendue pour recyclage (par exemple les disques de frein, les pots de peinture usagés, vides mais propres).
Depuis 2015, le circuit collabore avec la société KROC’CAN dans le cadre d’une convention de partenariat. Cette entreprise locale d’insertion a réussi à marier projet social et rentabilité économique. Sa 1ère opération de collecte de canettes a eu lieu en 1992 sur le Circuit Paul Ricard, le lien a donc été renoué et des conteneurs spécifiques destinés à la collecte des boîtes de boisson sont venus s’implanter dans les zones publiques. Ensuite Kroc’Can les récolte et les compresse avant de les vendre pour être recyclées dans des filières industrielles.
Pour sensibiliser au tri sélectif, des ambassadeurs de la société Sittomat sont venus expliquer comment trier les déchets du quotidien, lors du Rallye du Développement Durable. Pour conclure cette demi-journée éducative et préventive, un déjeuner «en circuit court» a réuni les participants autour de plats issus des produits locaux.