Publié le 12 mai 2014 à 21h34 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h50
L’une des six étapes du tour de France 2014 de Gaut&Millau avait pour cadre, lundi 12 mai, les salons de l’Alcyone, le restaurant de l’hôtel Intercontinental à Marseille. Le gratin de la gastronomie régionale y était accueilli par le maître des lieux, Lionel Levy et par Côme de Chérisey, le directeur général et directeur de la rédaction de Gault&Millau. Au menu, nos coups de cœur : des minis burgers made in l’Alcyone et un pâté en croûte de champignons de saison tout droit arrivé de La Petite Maison de Cucuron, ainsi que bien d’autres belles et bonnes choses pour accompagner une (très) longue remise de prix dont le point d’orgue était constitué par la remise du Gaut&Millau d’or à Marc de Passorio.
Joan Sampietro, notamment, qui recevait le prix de l’espoir Paca. Pour la plus grande fierté de Jany Gleize, descendu de ses Alpes de Haute-Provence jusqu’à la Méditerranée pour féliciter celui qui fut son second à La Bonne Étape et qui est désormais aux commandes du restaurant «Il était une fois» à Aix-en-Provence.
Si pour les uns, être chef «c’est travailler», dixit Rabanel, si pour Portos, avec un brin de provocation, « c’est payer », pour Passédat, c’est surtout «Partager. Avec ceux qui nous ont précédés et avec ceux qui vont suivre…» Une notion de transmission des savoirs à laquelle adhère pleinement Côme de Chérisey, le directeur général et directeur de la rédaction de Gault&Millau. «Ce partage entre les générations, nous n’avons de cesse de le favoriser. Tout comme nous voulons soutenir les jeunes comme Alexandre Mazzia qui va ouvrir son établissement éponyme à Marseille (8e) par des dotations et une aide technique. Puis nous voulons enfoncer le clou sur le fait que la gastronomie n’est pas réservée à une élite. Pour 20 ou 30 euros on peut aujourd’hui très bien manger avec des produits frais. De plus en plus les chefs sont aussi sensibilisés à la lutte contre le gaspillage dans la cuisine. C’est un paramètre dont ils tiennent compte aujourd’hui. Puis avec le Gault&Millau Tour, nous voulons faire travailler ensemble les générations au cours des cooking démos à quatre mains…». «Quant à Marseille, poursuit Côme de Chérisey, c’est une ville en pleine effervescence. Ce qui est remarquable, c’est la qualité et la diversité des tables ouvertes aux consommateurs. Puis il y a eu une belle progression de la qualité de l’accueil. Il ne faut pas oublier qu’un convive heureux est un convive qui reviendra.» Les jeunes, la proximité, les tarifs maîtrisés sont trois des valeurs mises en avant dans le guide Gault&Millau qui ouvre désormais ses colonnes aux artisans des métiers de bouche, mais aussi aux vignerons. Quant aux récipiendaires des distinctions, nul doute qu’ils mettront à profit ce coup de projecteur médiatique pour gagner en notoriété, certes, mais aussi pour aller encore plus de l’avant dans leurs activités. En prenant exemple sur leurs aînés, tout ça devrait porter des fruits.
Michel EGEA
Le Palmarès Gault&Millau Tour Paca 2014
-Gault&Millau d’Or : Marc de Passorio, L’Esprit de la Violette
(Aix-en-Provence)
-Le grand de demain : Chun Wong, Vinivore (Nice)
-Le jeune talent : Virginie Martinetti, La Pescalune (Bargemon)
-L’espoir : Joan Sampietro, Il était une fois (Aix-en-Provence)
-L’innovation : Lionel Levy, L’Alcyone (Marseille)
-La Tradition d’aujourd’hui : Jean-François Richard, Ou Ravi Prouvençau
(Maussanne-les-Alpilles)
-Le Chef pâtissier : Serge Abalain, Le Monte Cristo (Le Castellet)
-Le sommelier : Eric Marty, La Maison Bournissac (Paluds de Noves)
-L’accueil : Pierre-Antoine Denis, La Cantinetta (Marseille)
-La cuisine de la mer : Geoffrey Poesson, La Badiane (Sainte-Maxime)
-L’excellence : Thierry Thiercelin, villa Belrose (Gassin)
