Publié le 11 juin 2021 à 7h30 - Dernière mise à jour le 31 octobre 2022 à 19h14
Avec l’inauguration du cinéma « Le Grand Bleu », Le Lavandou dispose d’un tout nouvel espace culturel, digne de ce nom. Pour les Lavandourains c’est l’aboutissement d’une décennie pour qu’un rêve de salle obscure devienne réalité.
C’est donc symboliquement le 19 mai, jour où le Gouvernement clarifiait la réouverture des salles obscures, que « Le Grand Bleu » ouvrait officiellement ses portes. Un scénario parfait d’un renouveau et d’une belle aventure !
Trois salles à disposition des mordus de cinéma
Gil Bernardi, le maire, a donc remis les clés à Richard Patry, PDG de la société Noé Cinéma, pour une délégation de service public de 10 ans. En présence d’élus et de représentant des institutions ayant participé à cette réalisation (Etat, Centre National du Cinéma, Région, Département, Ville), le cortège est alors parti à la découverte des lieux, trois salles dont deux de 98 et 104 sièges et une de 220 sièges, équipée du son ATMOS.
Pour la première semaine d’ouverture, 7 films étaient à l’affiche et ont régalé près de 1 300 visiteurs. D’ailleurs plus de 130 cartes d’abonnements ont d’ores et déjà été délivrées, représentant 1 200 places. En outre, les enfants des écoles et du centre de loisirs ont bénéficié de séances de cinéma adaptées à leur âge et à leur programme scolaire.
Une saga digne d’un film à suspens
Avec son humour coutumier, Gil Bernardi a restitué l’histoire de cette réalisation : « Un film ou une saga de 10 ans, au moins, qui ressemblait à un long métrage du genre suspense, avec ses rebondissements, ses espoirs, ses moments de découragements, ses castings revisités, ses lieux de repérage et de tournage changeants, ses clair-obscur… Jusqu’à ce rebondissement final où l’équipe municipale décidait de porter le projet et d’en assumer le casting ».
Finalement, le cinéma du Lavandou est bien là, comme un hommage à la famille Carmagnolle et le Lavand’Or qui avait allumé son premier projecteur il y a près d’un siècle. Pour le maire, tout un symbole : « Tout d’un coup oubliées les « Sueurs froides » et « Le Rideau déchiré », avant d’être patiemment retissé. Le cinéma du Lavandou ouvre ses portes, en même temps que la vie d’avant reprend, presque normalement. »
Un autofinancement à 50%
Le premier magistrat n’a pas oublié de glisser une petite réplique pour les Lavandouraines et Lavandourains qui ont contribué à financer leur cinéma, à hauteur de 50% du coût des travaux, sans emprunt, et en autofinancement pur. « La condition sine qua non que nous avons fixée et tenue, suivie de l’objectif initial. Ce cinéma est communal, et son exploitation par un groupe privé rapporte un loyer à notre Ville, en parallèle du cinéma de plein-air qui permet de démultiplier l’offre culturelle », explique le maire.
Sans oublier les autres acteurs qui ont permis la finalisation de ce projet : « Merci à Serge Jacob, Secrétaire général de la préfecture, qui nous a accompagnés devant la CDAC et a su plaider notre cause pour obtenir les aides de l’Etat. Merci au président du Conseil départemental, qui s’est attaché à abonder notre financement du quart du coût total du cinéma. Merci au Conseil Régional et à François de Canson, dont l’aide précieuse est venue compléter le dispositif financier. Je n’oublierai pas que l’acquisition de ce terrain, jadis occupé par EDF a été financée à 50% par la Région. Et merci au Centre National du Cinéma, venu compléter le tout d’un centre cinématographique et culturel qui va satisfaire toutes les attentes, non seulement au travers de la diffusion des plus grandes productions mais aussi retransmettre les spectacles du Bolchoï ou de l’opéra de Paris ».
« Aujourd’hui, le baiser de Jean Seberg, tourné au Lavandou, vous est dédié. Tout comme le sourire espiègle de Olivia de Havilland descendant les marches de l’hôtel des Roches sous son grand chapeau de star. Aujourd’hui, Le Lavandou peut faire son cinéma », a conclu Gil Bernardi, avec un vrai lyrisme !
Francine Marie