Publié le 24 janvier 2020 à 22h11 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
Le 1er février 2019, le Président de la Chambre Régionale des Comptes Provence-Alpes-Côte d’Azur informait le Président de la Métropole, ainsi que les 6 Présidents de Territoires, qu’un contrôle allait être engagé au sein de la Métropole Aix-Marseille-Provence, ainsi que dans les 6 territoires qui la composent. Pour ces 6 territoires, le contrôle portait essentiellement sur la gestion des deux exercices préalables à la fusion, à savoir 2014 et 2015. Au-delà du simple contrôle de la gestion de la Métropole, l’élargissement aux 6 EPCI pour cette période avait pour objectif de déterminer si les conditions dans lesquelles les EPCI abordaient la fusion, étaient normales. Autrement dit, si les 6 EPCI ont fait preuve d’une saine gestion dans la période où ils avaient connaissance de la prochaine fusion mais avaient encore une autonomie financière et fiscale, ainsi qu’une personnalité juridique propre. Le 25 novembre 2019, la chambre a estimé qu’«elle n’avait pas d’observation à formuler sur la période durant laquelle Maryse Joissains-Masini a présidé la Communauté d’Agglomération du Pays d’Aix». Le Président du Territoire du Pays d’Aix, maire d’Aix-en-Provence, accueille cette information «avec satisfaction et ne doutait pas de la gestion de la CPA durant cette période ». Alors que la même CRC formulait des observations, voire des critiques sur la gestion d’autres grandes communes de la Métropole et même d’autres EPCI, «la gestion de la CPA n’a appelé aucune observation». Maryse Joissains Masini relève qu’«elle a été personnellement visée par plusieurs critiques d’élus marseillais qui lui reprochaient d’avoir investi abondamment avant l’entrée en Métropole sur le Territoire de la CPA, y compris sur ses communes; et que le quitus de la CRC vient valider tous les choix qui ont été faits». Après le dernier contrôle de la CRC sur la CPA en 2009 qui avait noté une situation financière «globalement satisfaisante», cette lettre de la CRC vient confirmer le bienfondé de nombreuses décisions et choix faits par les élus et appliqués par l’administration. «On peut se réjouir qu’une institution aussi prestigieuse que la CRC ne formule aucune observation sur notre gestion, alors que certains voulaient nous donner des leçons», conclue le Président du Territoire du Pays d’Aix qui plus que jamais réaffirme sa volonté de quitter une Métropole «centralisée, éloignée des besoins des habitants et dont les dettes seront un obstacle à tout développement». Après le document particulièrement fourni et critique sur la gestion Gaudin, la Chambre donne quitus à Maryse Joissains-Masini… De quoi faire au moins deux chapitres supplémentaires dans l’ouvrage à venir de Jean-Claude Gaudin, ouvrage dans lequel il a annoncé qu’il réglerait ses comptes…
La rédaction