On a envie de dire enfin le PS est sorti du piège LFI -qui l’aurait conduit à sa perte et le pays dans des difficultés encore plus grandes- en refusant de censurer le gouvernement Bayrou. Il interrompt un scénario tout aussi grandiloquent que nul tant le résultat était écrit d’avance, connu dès les première images : une large défaite de Jean-Luc Mélenchon, particulièrement heureux du résultat, face à Marine Le Pen.
Les garanties offertes par François Bayrou au PS étaient loin d’être à la hauteur des attentes de ce dernier. Le suspense était donc là et les députés, après un débat que l’on a annoncé houleux, ont finalement décidé de ne pas voter la censure. C’est un vrai pari politique, un choix fort, mais la présidence de la République laissera-t-elle au Premier ministre l’espace de travailler au service de l’intérêt du pays, de sa population ? Sinon cet acte courageux n’aura servi à rien et le PS, pour sauver ce qui peut l’être encore, sera contraint de censurer le budget. Le pays sera alors encore plus dans la crise. Tout le poids pèse aujourd’hui sur les épaules de la minorité présidentielle.
Michel CAIRE