Législatives. 2e circonscription, cap à gauche après 45 ans avec Laurent Lhardit  

Laurent Lhardit a mis fin au règne de la droite dans cette circonscription depuis 1978. Au total Le Nouveau front populaire remporte 4 circonscriptions et le RN trois. Le front républicain n’a pas assez pesé dans les 1ère, 3e et 6e circonscriptions. Ensemble a disparu.

Destimed Lhardit
Laurent Lhardit (NFP) élu député de la 2e circonscription (Photo Joël Barcy)

 Une éclaircie

Laurent Lhardit est une éclaircie dans un ciel dominé par le RN en Paca. Il a gagné et il savoure sa victoire. L’adjoint à l’économie du maire de Marseille l’a emporté dans un duel avec le candidat du Rassemblement national Olivier Rioult après le retrait de la candidate Ensemble, Claire Pitollat. Il remporte une circonscription, tombée dans l’escarcelle de la droite en 1978 avec Jean-Claude Gaudin, dans un match serré. « Il a fallu se battre pendant 3 semaines, il a fallu se battre pied à pied après un changement de configuration complet de la campagne entre les deux tours ».

Trouver le bon chemin

 La question maintenant est la suite. « Cette majorité relative nous donne une responsabilité énorme», concède Laurent Lhardit. «La répartition nationale ressemble à la France, c’est-à-dire divisée et fracturée. Il faudra maintenant trouver le bon chemin et cela commence par l’application du programme du Nouveau front populaire ».

 Les Marseillais adhèrent au projet de ville

Marseille aussi est très divisée avec 3 élus du RN et 4 du Nouveau front populaire ? « Je n’ai pas la même vision que vous. Je pense qu’une grande majorité des Marseillais adhèrent au projet de ville tel qu’il existe. C’est un projet dans lequel on ne regarde pas la peau des gens, où on ne regarde pas les origines, dans lequel on vit ensemble tout simplement. L’analyse du vote pour le RN, je crois qu’il reste une base raciste et fasciste mais il y a surtout beaucoup de gens qui sont perdus, qui ne mesurent pas, par rapport à l’histoire, à ce qu’ils votent mais qui ont au fond d’eux une colère qui est légitime. Il faut répondre à la colère. Des gens m’ont dit qu’ils travaillent à plein temps et n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Ça, ce n’est plus possible ».

Reportage Joël BARCY

 

Articles similaires

Aller au contenu principal