Législatives. Le paysage politique marseillais le 7 juillet…

Difficile à trois semaines du second tour de donner la couleur des futurs députés de Marseille. Néanmoins au regard d’une campagne très courte, des accords d’appareils et des résultats des Européennes on peut esquisser des pronostics.

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Difficile à trois semaines du second tour de donner la couleur des futurs députés de Marseille (Photo Hagay Sobol)

1ère circonscription (partie du 10e, 11e et 12e arrt)

La victoire sera difficile pour Sabrina Agresti-Roubache. La secrétaire d’État à la ville a repris son bâton de pèlerin sous les couleurs de Renaissance. En 2022, elle l’avait emporté, à l’arraché, de 500 petites voix devant la candidate du RN Monique Griseti. Si on fait une projection des résultats de dimanche dernier sur la circonscription, Le RN tutoie les 41% voire 49% si on inclut Reconquête, le Front populaire (LFI + Place Publique, PS et PCF) est à 27,7 et Renaissance loin derrière à 11,2. Retrouver son siège de député semble une gageure.

2e circonscription (7e et 8e arrt)

Claire Pitollat repart en campagne. Élue en 2017 puis réélue confortablement en 2022 sous les couleurs de la majorité face à un candidat de la Nupes, Alexandre Rupnik, elle est confrontée cette fois à un autre paysage politique. Le Front populaire (LFI + Place Publique, PS, PCF) totalise 32,4%, Le RN 26,9, Renaissance 15,7 lors des Européennes. Reconquête et LR font jeu égal autour de 9 points. Son ancrage peut lui être favorable mais l’élan dans les deux autres camps sera difficile à contrer.

3e circonscription (13e et partie 12 et 14e arrt)

 Dans cette circonscription Gisèle Lelouis, la seule élue RN de Marseille, souhaite rester à l’Assemblée nationale. Elle a été élue en 2022 face au LFI Mohamed Bensaada.  Les deux candidats devraient se retrouver face à face. Aux européennes le RN est à nouveau en tête avec près de 40% des voix. Reconquête est à 6,8. Mais l’alliance à gauche totalise 35%. La lutte sera serrée et le report des voix de Renaissance ou LR pourrait faire la différence.

4e circonscription (1er, 2e, 3e, et partie de 5 et 6e arrt)

Retrouver son siège pour Manuel Bompard devrait être une formalité. Lors des européennes la gauche a rassemblé 68,5% des voix, le RN est à 13,4% dans cette circonscription.

5e circonscription (4e et parties des 5 et 6e arrt)

Élu sous l’étiquette LFI en 2022, le sortant Hendrik Davi repart au combat sous les couleurs du Front populaire. Si on totalise les voix de gauche des européennes on tutoie les 50%. Comme son collègue Bompard il devrait l’emporter aisément.

6e circonscription (9 e et partie du 10e arrt)

 Ces législatives ne seront pas une sinécure pour le député sortant Lionel Royer-Perreaut. Ex-LR, passé sous l’étendard de la Macronie, il avait été élu en 2022. Les européennes n’ont pas été bénéfiques pour la majorité. Renaissance dépasse à peine les 10 points (11,6). Le RN est à 36,5 et Front populaire 30,1. Lionel Royer-Perreaut devra en sus affronter un adversaire LR. La mission semble donc impossible mais il compte sur sa notoriété, son mandat de maire antérieur des 9-10 pour éviter la chute.

7e circonscription (15 et 16e et partie du 14 e arrt)

 Sébastien Delogu élu en 2022 sous les couleurs de LFI devrait retrouver facilement son siège, L’étiquette Front populaire totalise 58,5% des voix. Le RN est à 27 points. Autant dire qu’il a une autoroute devant lui.

En résumé, les députés sortants LFI qui concourent avec le label Front populaire devraient retrouver leur siège tranquillement dans les 4, 5 et 7e circonscriptions. Le RN pourrait garder son siège dans la 3e voire en gagner un dans la première. Sauf soudaine embellie, Renaissance aura du mal à conserver ses 3 députés. RN et Front populaire sont en embuscade pour se partager le gâteau.

Même si la campagne est très courte, toutes ces données seront bien sûr à affiner en fonction de la dynamique dans chaque camp.

Joël BARCY

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