Législatives. Marseille 2e circonscription : Laurent Lhardit (Nouveau Front Populaire): « Je connais les souffrances du tissu social et économique»

Laurent Lhardit, adjoint au maire de Marseille en charge de l’économie, est candidat Nouveau Front Populaire aux élections législatives dans la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône. Rencontre lors d’une distribution de tracts avec celui qui est le premier en France à avoir reçu le soutien de Raphaël Glucksmann.

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Laurent Lhardit, candidat Nouveau Front Populaire dans la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône (Photo Joël Barcy)

C’est dans le 7e arrondissement de Marseille que nous avons rencontré  Laurent Lhardit, accompagné de militants, en pleine distribution de tracts. Son équipe explique : « Nous faisons une campagne de terrain avec 3 à 5 actions par jour ». Et le candidat de préciser  : «La campagne se passe très bien, avec une bonne écoute ». Comme  pour confirmer le propos, une personne s’approche pour offrir des pains au chocolat « au Nouveau Front Populaire ». Entretien.

Laurent Lhardit comment se déroule la campagne et quels argumentaire développez-vous ?

Nous avons dû nous organiser dans l’urgence. Force est de constater que la dissolution dictée par l’ego d’un pouvoir parisien déconnecté de la réalité a créé un trouble. Trouble qui arrive à un moment où beaucoup de gens sont déçus par Macron car il n’a pas respecté ses promesses sur le plan social et a creusé un déficit abyssal sans régler les problèmes. Dans ce contexte la campagne se passe très bien et la thématique concerne l’économie car c’est là le sujet abordé en premier par les personnes que nous rencontrons. Des personnes qui n’arrivent plus ou de moins en moins à boucler leur fin de mois. Alors ils sont nombreux à considérer que le Smic à 1 600 euros serait très utile et j’ajoute que cette mesure aurait un impact positif sur l’ensemble des salaires. Il faut aussi un vrai service public de l’ éducation, de la santé. J’ajoute que nous voyons revenir auprès de nous des personnes que nous n’avions plus vues depuis la campagne des municipales et qui nous disent que, même si nous ne réussissons pas tout nous faisons du bon boulot.

Deux personnalités sont rejetées, Emmanuel Macron dans le camp de la majorité, Jean-Luc Mélenchon à gauche. Qu’en pensez-vous ?

Les gens savent très bien qui je suis et, dans ma campagne, j’explique l’importance de respecter les valeurs de la République, de combattre le racisme, l’antisémitisme. Et, en tant qu’adjoint à l’économie et à l’emploi du maire de Marseille je connais les souffrances du tissu social et économique et je ne peux qu’adhérer aux projets du Nouveau Front Populaire de relance économique et sociale pour la sauvegarde du pouvoir d’achat et de l’environnement, pour l’égalité Homme/Femme et pour le renforcement de la communauté européenne contre les puissances guerrières et contre le terrorisme.

Vous êtes chef d’entreprise, que dites-vous à ceux qui s’interrogent sur comment financer ce programme ?

Ce sont les TPE, les PME, les travailleurs indépendants, les commerçants qui supportent l’impôt en France et pas les multinationales. Il faut que ces dernières prennent leurs responsabilités car nous avons besoin de justice fiscale, on a besoin que ces entreprises qui font des bénéfices énormes soient solidaires.

Mais dans la majorité on juge ce programme irresponsable, suicidaire, que répondez-vous ?

Que quelqu’un qui taxe les multinationales ce n’est pas un dangereux irresponsable, c’est monsieur Biden. L’an dernier il a fait une loi qui fixe au minimum à 15% l’imposition de toutes les entreprises américaines. Si monsieur Biden est capable de le faire aux États-Unis où, que je sache, l’économie ne s’est pas effondrée, on doit pouvoir le faire en France où les multinationales ne paient que 2% d’impôt sur le territoire national. C’est à cette solidarité que nous appelons. Je précise qu’à terme elle bénéficiera aussi aux multinationales grâce à l’augmentation du pouvoir d’achat. Car croyez-moi, la gauche est responsable sur les questions économiques mais elle s’intéresse en priorité à la question du cadre de vie alors que nombre d’entre eux, y compris ceux qui travaillent, n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Et puis, enfin vous pensez que le banquier d’affaires et patron de presse Matthieu Pigasse est irresponsable, incompétent, lui qui appelle à voter Nouveau Front populaire.

Quel regard portez-vous sur le RN ?

C’est une idéologie qui ne peut exister que si elle détermine des ennemis. Hier c’étaient les juifs, aujourd’hui ce sont les musulmans ? Demain on verra bien. Mais il lui faut toujours un ennemi et c’est antinomique avec ce qu’est Marseille.

Vidéo Joël BARCY, rédaction Michel CAIRE

Thomas : les raisons d’un premier engagement

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Thomas (Nouveau Front Populaire) vit sa première campagne (Photo Joël Barcy)

Première campagne pour Thomas qui explique les raisons de son engagement « C’est une première campagne, mes premiers tractages. Je n’ai jamais milité mais j’ai considéré qu’il fallait que je me mobilise d’abord face à l’urgence de la situation avec  le risque de voir l’extrême droite arriver au pouvoir et ensuite pour  la constitution du Nouveau Front Populaire.» Alors, poursuit-il: «On s’est organisés via les réseaux sociaux et on s’est mobilisés. Et cela fait du bien d’être utile, de ne pas être seul dans son coin quand les nouvelles peuvent être angoissantes. C’est bien de débattre, de comprendre pourquoi il y a des opinions différentes.»

J.B et M.C

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