Publié le 18 juin 2023 à 8h38 - Dernière mise à jour le 22 août 2023 à 11h12
Enjeu international, la décarbonation devrait ralentir les effets du réchauffement climatique. Mais, les Français ne semblent pas tout à fait disposer à y mettre du leur. C’est ce qui ressort du sondage réalisé par OpinionWay pour la société de kits de repas HelloFresh. En effet moins d’1 Français sur 2 se dit motivé pour décarboner son quotidien 48% d’entre eux associent la décarbonation à une réduction de qualité de vie.
Interrogés sur la signification de la décarbonation, pratique qui définit l’ensemble des mesures prises pour réduire les émissions de carbone, près d’un quart des Français donne une réponse erronée (22%). Bien qu’un bon nombre d’éco-gestes soit déjà intégré au mode de vie des Français sur le plan alimentaire, énergétique ou encore numérique, la décarbonation reste néanmoins perçue par 48% des Français comme une réduction de la qualité de vie et moins d’1 Français se dit motivé pour s’y tenir au quotidien (36%). C’est ce que révèle l’étude OpinionWay pour HelloFresh qui décrypte le comportement des Français face à la décarbonation et les éco-gestes adoptés selon les générations.
1. Manque d’information, contraintes budgétaires et matérielles : autant de freins qui démotivent les Français
Si 26% des Français reconnaissent avoir adopté au moins 6 gestes et s’y tenir strictement, une très large majorité reconnaît avoir déjà fait des écarts ou n’avoir jamais appliqué d’éco-gestes à la maison (85%). Cette même majorité tend à ne pas s’imposer de règles drastiques dans la vie de tous les jours.
La réduction de l’empreinte carbone est associée à une pratique contraignante pour de nombreux Français, puisqu’elle est compliquée (72%), demande du temps (76%), coûte cher (72%) et même plus chère que de ne pas réduire ses émissions de CO2 (66%).
Les Français semblent également manquer d’informations, puisque plus d’1 Français sur 2 ne sait pas par quoi commencer pour y arriver (60%). Au-delà du temps, de la difficulté ou du budget, décarboner son quotidien implique de mettre en place de nouvelles habitudes, ce qui explique pourquoi elle peut être perçue comme diminuant la qualité de vie (48%) et peu motivante (36%).
2. Des éco-gestes adoptés ou non selon les générations
De toutes les générations interrogées, ce sont celles des 18-24 ans et des 25-34 ans qui apparaissent les moins bien informées sur le sens de la décarbonation : 33% des moins de 35 ans donnent une mauvaise réponse, contre 29% des personnes âgées de 35 à 49 ans et 13% des personnes plus âgées (50 ans et plus).
La génération des 18-24 ans est plus encline, et probablement plus habituée, à acheter d’occasion, que ce soit des vêtements de seconde main (51%) que des appareils électroniques reconditionnés (42%) en comparaison au plus de 65 ans (21% et 19%). Mais aussi à choisir des modes de transports alternatifs comme le covoiturage. Largement répandu chez les 18-24 (57%), le covoiturage paraît moins évident pour les autres générations qui se situent autour d’une moyenne de 30%.
Sur le plan numérique là aussi, des différences existent et plus particulièrement autour du streaming : 61% des plus de 65 ans se disent prêts à renoncer à leurs soirées Netflix, contre seulement 21% et 20% des 18-24 ans et des 25-34 ans.
3. De bonnes pratiques déjà acquises par les Français
C’est sur le plan énergétique que la décarbonation est la plus évidente pour les Français. Ils ont à cœur de limiter leur consommation d’autant plus dans le contexte actuel : 85% ont déjà réduit le niveau de chauffage et/ou de climatisation et presque autant limitent le temps passé sous la douche (86%).
En ce qui concerne les transports, plus d’1 Français sur 2 ne prend plus l’avion aujourd’hui (52%) et 37% s’y tiennent fermement. Le covoiturage est également une solution privilégiée auprès de plus d’1 tiers des répondants (30%).