Les JOP de Paris 2024 ont rapporté 180 millions d’euros à la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Pas d’effet waouh comme à Paris mais des retombées sonnantes et trébuchantes pour la région Sud. C’est le bilan dressé par les divers acteurs économiques et touristiques locaux, un mois après la clôture des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Destimed IMG 20241020 WA0000
Les divers acteurs des JOP 2024 (Photo Joël Barcy)

 Une clientèle internationale

 Les JOP de Paris 2024 n’ont pas drainé une affluence spectaculaire dans les Bouches-du-Rhône. L’année 2024 ressemble à 2023. « On a eu sensiblement le même nombre de nuitées dans le département que l’année passée à savoir 3,5 millions», annonce Isabelle Brémond, la directrice générale de Provence tourisme. Mais la clientèle a changé. « Elle était beaucoup plus internationale avec des Américains, des Australiens, des Brésiliens, des Allemands, des Belges, des Espagnols… Elle a compensé une baisse de la clientèle française comme partout ailleurs. Le taux d’occupation des hôtels a progressé pour atteindre 83% et les locations saisonnières ont fait un bond de 23% dans le département et 31% à Marseille. On devrait encore surfer sur cette vague JO les prochaines années ».

 180 millions d’euros

Une étude menée en avril, avant les JOP 2024, par le cabinet Approbans, laissait espérer 200M€ de retombées économiques pour le territoire. «Elles sont légèrement inférieures à 180 M€. Deux éléments sont venus doucher les espérances, relève Pierre Chauvet du cabinet Approbans. Globalement les chiffres sont bons, mais l’hébergement n’a pas connu l’envolée des prix annoncés et le nombre de spectateurs attendus pour le foot n’a pas été à la hauteur des espérances -330 000 places vendues pour un potentiel de 600 000-». Les restaurants, en revanche, ont globalement fait de bonnes affaires et Marseille a été la ville la plus « Googlisée » au monde entre les 8 et 10 mai lors de l’arrivée de la flamme. Ce qui fait dire à Pierre Chauvet que « la vraie conclusion sera dans plusieurs mois voire plusieurs années».

Un collectif économique

 Voilà 3 ans, le monde économique régional était attentiste voire critique sur les jeux, à l’image des Français. La CCIAMP a dû prendre les rênes et constituer le Club AMP 24 pour lancer la machine et faire prendre conscience que JO riment avec sport mais aussi business. « Grâce à ce club on a pu se faire rencontrer les prestataires de services avec les grands donneurs d’ordre des JO note fièrement Jean-Daniel Beurnier, président du club AMP 24.  Quelque 250 entreprises du territoire ont pu sous-traiter des prestations. Rien que pour Marseille cela représente 18 millions d’euros ». Le club AMP 24 a tiré sa révérence après les JO. Alors partant pour les JO de 2030 dans les Alpes ? « On va bien évidemment relancer la mécanique pour 2030, peut-être pas moi, mais on aura ce club économique pour les JO d’hiver ».

La Région, un exemple

Gilles Verdure était le manageur attractivité économique, sociale et territoriale de Paris 2024. Pour lui c’est clair, « sans cette dynamique locale pour se saisir de ces opportunités on n’aurait pas eu autant d’entreprises dans les marchés de Paris 2024. C’est la dynamique de l’écosystème local qui a permis de signer tous ces contrats. En la matière vous êtes sur le podium ».

Les JO d’hiver c’est dans moins de 6 ans dans les Alpes du nord et du sud. Un délai très court. Mais avec l’expérience des jeux d’été, les choses doivent déjà être rodées.

Reportage Joël BARCY

Articles similaires

Aller au contenu principal