Publié le 20 mai 2014 à 22h30 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h51
À quelques jours des élections du Parlement européen, le Medef des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), qui constituent l’une des plus importantes circonscriptions à partir desquelles les eurodéputés français seront élus pour les cinq prochaines années, tiennent à faire entendre la voix des entreprises.
Un scrutin européen décisif pour les entreprises
Les élections européennes du 25 mai prochain représentent une échéance importante.
Le Parlement européen étant co-législateur sur tous les sujets qui concernent la vie des entreprises (normes, droit de l’environnement, financements communautaires, consommation, droit des sociétés, libre circulation, etc.), il s’agit de mettre en place une nouvelle équipe qui, pendant cinq ans, devra prendre les grandes décisions économiques et politiques permettant à nos entreprises de retrouver la voie de la compétitivité. Des hommes et des femmes (13 pour les régions Rhône-Alpes, Paca et Corse, sur un total de 74 eurodéputés français) aptes au dialogue et capables de peser dans le processus de décision européen pour donner à l’Europe un nouvel élan fort et intelligible.
Ce scrutin est d’autant plus décisif que ces élections s’inscrivent dans un contexte particulier, avec notamment la crise économique et financière en toile de fond, et les réponses collectives que l’Europe doit continuer à y apporter, avec en parallèle le renouvellement de la Commission prévu fin 2014, la désignation d’un nouveau président pour le Conseil européen, et une nouvelle période budgétaire 2014-2020 marquée par une baisse des ressources nécessitant de faire mieux avec moins.
De fait, pour le Medef: «Il est indispensable de pouvoir compter sur des élus capables de comprendre la situation économique et les enjeux des entreprises, seules sources de création de richesses et d’emplois. Le résultat des élections conditionnera les orientations politiques européennes des cinq prochaines années, au cœur desquelles doit se situer l’entreprise».
Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur au cœur des principaux enjeux européens
« L’Europe ne peut tenir ses promesses qu’en plaçant les entreprises et leur compétitivité au centre de son projet. L’ouverture des marchés mondiaux, la nouvelle donne démographique, la révolution numérique, la transition énergétique, etc., constituent autant de défis et d’opportunités pour nos entreprises, en particulier en Rhône-Alpes et en Paca, deux régions à la pointe dans de nombreux domaines », est-il souligné
À ce titre, le Medef Rhône-Alpes et le Medef Paca invitent les candidats régionaux aux élections européennes à s’engager en faveur des orientations suivantes :
-Favoriser l’émergence d’une Europe de l’énergie et réduire l’asymétrie favorisant les États-Unis au détriment de l’Europe en matière de coût de l’énergie, qui est particulièrement décisif pour la compétitivité de notre industrie, notamment dans les secteurs les plus énergivores (chimie…). Il s’agit d’assurer une meilleure coordination des stratégies énergétiques nationales et de définir des règles pour que chaque nation puisse évaluer, dans le respect des contraintes environnementales, les conditions optimales de réalisation de son potentiel énergétique, tout en valorisant nos filières énergétiques d’excellence, comme le nucléaire.
-Accélérer les efforts pour une politique européenne en faveur de l’innovation et de la recherche-développement, de façon à maximiser l’attractivité du territoire européen et assurer une protection de nos inventions et brevets. C’est une condition nécessaire pour développer nos savoir-faire industriels et faire émerger de nouvelles innovations technologiques : smart grids, biotechnologies, textiles techniques, microélectronique, etc.
-Développer une politique européenne qui favorise la mobilité des entreprises, des travailleurs et des étudiants et assure l’interconnexion des marchés du travail. Cela passe par des investissements nécessaires dans nos infrastructures de transport, parmi lesquelles figure notamment le Lyon-Turin, dernier maillon du corridor méditerranéen européen.
-Veiller à ce que les règles et les standards européens n’entretiennent pas des désavantages compétitifs sur les marchés extérieurs à l’Europe, en imposant des contraintes dont les entreprises concurrentes seraient dispensées.
«Nos entreprises sont résolument européennes. Encore faut-il que l’Europe et ses futurs dirigeants rétablissent un climat de confiance avec elles, en plaçant leur compétitivité au cœur de leurs décisions », ont déclaré Bernard Gaud, Président du Medef Rhône-Alpes, et Jean-Luc Monteil, Président du Medef Provence-Alpes-Côte d’Azur, en regrettant la faible mobilisation du corps politique français vis-à-vis du prochain scrutin européen.
«Une plus grande convergence européenne en matière de politique économique est également indispensable, notamment pour assurer la crédibilité de notre monnaie unique, une réduction des coûts de transaction transfrontaliers et une meilleure transparence des prix », ont-ils poursuivi.
Ajoutant : « La création d’une véritable union de la fiscalité et de la protection sociale doit être le diapason d’une Europe plus intégrée au profit des acteurs économiques, entreprises comme salariés du continent ».
«Le Pacte de responsabilité, qu’il faut désormais mettre en œuvre, sans attendre, dans les actes, constitue une formidable opportunité pour permettre à la France, dont dépend une partie de l’avenir de l’Europe, d’engager les réformes structurelles nécessaires et de retrouver le chemin de la croissance et la création d’emplois », ont conclu Bernard Gaud et Jean-Luc Monteil.