Publié le 28 mars 2021 à 12h26 - Dernière mise à jour le 29 novembre 2022 à 12h23
La chambre d’agriculture des Hautes-Alpes a réalisé une synthèse des résultats technico-économiques des élevages bovins-lait pour l’année 2019. Dans le cadre d’un partenariat avec le réseau de références Inosys de l’Institut de l’élevage, la chambre d’agriculture des Hautes-Alpes suit neuf élevages bovins laitiers dont six dans le groupe « Lait standard ». Le but de cette collecte d’informations est d’avoir des références pour le conseil et pour les agriculteurs en cours d’installation.
Ces données peuvent aussi aider les décideurs en leur offrant une base d’informations sur les évolutions des systèmes d’élevage. Une synthèse a été réalisée et est disponible sur le site de la chambre d’agriculture afin que ceux qui le souhaitent puissent y avoir accès. « Ce document permet aux éleveurs de se comparer et de confronter leurs pratiques aux résultats, explique Angélique Andrieu, conseillère bovins-lait. Ils peuvent pointer leurs points forts mais aussi les axes d’amélioration de leurs pratiques. »
La synthèse dénote notamment d’une année climatique assez contrastée en 2019. « Après des démarrages de végétation précoces au printemps, les gelées des mois d’avril et mai ont eu un impact important sur les prairies à base de légumineuses, notamment les luzernes, précise Angélique Andrieu. Les périodes de canicule ont ainsi pénalisé les périodes de pâturage mais aussi les stocks fourragers : la qualité est au rendez-vous mais les récoltes, notamment de regain, sont pénalisées à cause de la sécheresse. Les récoltes de céréales sont, quant à elles, bonnes mais la paille manque un peu. L’automne pluvieux et l’hiver doux a permis d’allonger la saison de pâture des génisses, mais n’a pas permis de combler la ressource pour les laitières. Plus de fourrages stockés sont utilisés et plus tôt dans la saison, les quantités de concentrés s’élèvent pour atteindre 2 076 kg/VL. Le coût alimentaire (approvisionnement des surfaces et achats d’aliments) est ainsi en hausse, représentant 96 €/1 000 l. »
Un bilan positif
Cependant les résultats montrent que malgré un coût alimentaire en hausse les coûts de production ont dans leur ensemble baissés. « Les investissements récents pénalisent le poste bâtiments avec un fort poids des amortissements. Les élevages ayant intégré le groupe entre 2018 et 2019 sont en période de développement et ont encore des investissements relativement récents à amortir, détaille Angélique Andrieu. Les frais d’entretien des bâtiments sont aussi en augmentation. Les frais de mécanisation, bien qu’en baisse, restent élevés et pèsent un fort poids sur le coût de production. »
Cette baisse des coûts de production s’est accompagnée d’une augmentation du prix de base moyen annuel du lait s’établissant à 331 € pour 1 000 litres. L’amélioration des critères qualité dans les élevages, notamment les taux, conforte cette augmentation du produit lait pour les éleveurs. «On constate ainsi une augmentation de l’efficacité économique autour 47 % EBE/PB soit + 3 points, poursuit la conseillère. Le poids des annuités reste maîtrisé (29 % de l’EBE en moyenne), maintenant un revenu disponible proche de 37 000 €/UMO.» Le bilan de cette étude est donc plutôt positif puisqu’il pointe une amélioration des résultats et des revenus globaux des exploitations.
A.G. pour L’Espace Alpin
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Pour plus d’informations
La synthèse est téléchargeable gratuitement sur le site de la chambre d’agriculture des Hautes-Alpes. Renseignements : Angélique Andrieu, Tél. 06 75 51 70 96 ou Angélique. andrieu@hautes-alpes.chambagri.fr )].
[(L’Espace Alpin est le journal agricole et rural des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ce journal bimensuel est disponible sur abonnement sur lespace-alpin
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