Publié le 25 octobre 2014 à 19h45 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 18h23
Octobre, c’était la rentrée politique avec au menu le conseil des 11e et 12e arrondissements, la reprise des réunions avec les militants, et les discussions avec les électeurs. Mais avant cela, l’été fut riche en événements avec en particulier la concrétisation d’un mouvement citoyen qui transcende les partis, baptisé « les défricheurs » dont le but est de renouveler la vie politique et la rendre plus proche des Marseillais.
Quel avenir voulons-nous pour Marseille et comment l’incarner ?
C’est la question que s’est posé un certain nombre de personnes ayant une sensibilité de gauche qu’il soit élu, adhérent à un parti ou issu de la société civile, après la cuisante défaite des Municipales. Les Marseillais désiraient le changement, pourtant ils ont décidé de reconduire Jean-Claude Gaudin. Cet échec aura eu au moins le mérite de nous remettre en cause et de nous faire comprendre les raisons de ce désaveu. Nous avions un programme innovant et réaliste mais cela n’a pas fait la différence, et en définitive bien peu d’électeurs en ont pris connaissance dans le détail. Car nous n’avons ni su créer la confiance, ni donné l’envie de voter pour nous. Quel espoir de changement peut-on incarner, quelle crédibilité peut-on avoir lorsque l’on part désunis pour une échéance aussi importante ?
Sortir de l’isolement partisan et retrouver plus de citoyenneté
Ce sont les divisions des grandes familles politiques et les luttes intestines incessantes qui ont favorisé les extrêmes. Cependant, le rejet des Partis de gouvernement n’est pas une solution pour bâtir une société juste et d’avenir car ils contribuent à l’expression de la démocratie. Aussi pour restaurer la confiance et redonner de l’espoir, les Partis doivent se refonder et être plus en phase avec les réalités. Pour cela, il convient tout d’abord de cesser de se focaliser sur ce qui divise, mais plutôt de valoriser ce qui unit. Ensuite, il faut sortir des carcans idéologiques et des logiques partisanes qui créent artificiellement des barrières insurmontables alors que les points de convergences abondent. Enfin, un programme électoral n’est pas établi uniquement pour les militants et les sympathisants, il est destiné à servir tous les citoyens !
A gauche, nous sommes un certain nombre à avoir fait ce constat. Issus de toutes les sensibilités, centristes, socialistes, écologistes, communistes ou membre de la société civile et sachant tout ce qui peut nous diviser sur le plan national, voire international, nous avons décidé pour donner une chance à Marseille, de définir une ambition commune et la faire partager à tous les marseillais. C’est la raison pour laquelle nous avons créé le collectif « Les défricheurs » dont je suis l’un des premiers signataires. C’est un espace de réflexion et d’échange unique par les temps qui courent, où l’on peut aborder tous les sujets sans langue de bois. Notre société va mal, ainsi nous pouvons cerner les vrais problèmes, poser un vrai diagnostic afin de trouver les remèdes appropriés.
Les Marseillais semblent avoir compris l’importance de notre démarche puisqu’ils ont fait un très bon accueil au premier atelier de réflexion intitulé « De la reconstruction démocratique marseillaise » qui s’est déroulé le 11 octobre à la Friche de la Belle de Mai.
De la parole aux actes
Pour notre Conseil d’arrondissements du 2 octobre, nous avons mis en application cette charte de fonctionnement au sein de notre groupe d’opposition à la Mairie des 11e et 12e arrondissements. Avec mes collègues Sophie Chastan, Christophe Masse, tous deux du PS, Brigitte Poggiale du PdG nous avons travaillé ensemble tous les dossiers afin d’établir une position commune que ce soit sur l’école, les travaux publics, le social ou les subventions aux associations. Nous avons, lorsque cela nous semblait aller dans le bon sens voté les projets présentés, et argumenté quand nous le jugions opportun. Pas d’opposition systématique, mais un apport constructif et documenté, ce qui semble avoir impressionné autant la majorité que le FN.
C’est ce comportement éthique et responsable que nous comptons mettre en œuvre partout où cela sera possible. Il est grand temps de redonner l’espoir au Marseillais. Cela ne se fera pas par de belles paroles mais par des actes !