Publié le 22 novembre 2014 à 21h32 - Dernière mise à jour le 1 décembre 2022 à 15h37
Le groupe socialiste se félicite de la mise en place, par les services de l’Etat, du groupe de suivi et d’évaluation des nouveaux rythmes scolaires à Marseille.
Cette instance de concertation était réclamée par les parents d’élèves mais ceux-ci se heurtaient depuis des semaines à un refus incompréhensible du Maire et de son Adjointe à l’enseignement. Cette instance a finalement été créée à l’initiative du Rectorat, conformément au souhait exprimé par la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem. Ce comité regroupant l’ensemble des acteurs de la communauté éducative est en effet chargé de donner une information claire sur ce qui se fait dans les écoles de Marseille ainsi que sur les propositions des uns et des autres. Il est significatif que la mairie ait dû encore se faire « forcer la main » par l’État pour participer à cette instance de dialogue, d’écoute et de propositions.
Le groupe a constaté que les temps d’activités périscolaires étaient loin d’être appliqués de la même façon et avec la même qualité sur l’ensemble de la commune. Le rectorat a ainsi précisé que «la garderie n’est pas considérée comme une activité périscolaire» et ne pourrait pas faire l’objet d’un financement particulier de la CAF, ce que nous avions déjà dit en conseil municipal dés le mois de juin.
Enfin l’administration a incité la ville à mettre en place, dans les meilleurs délais, un Projet Éducatif Territorial permettant de mobiliser toutes les ressources (humaines et financières) afin de garantir la continuité et la complémentarité entre les activités périscolaires et le service public de l’éducation. C’est ce que nous avions demandé à Jean-Claude Gaudin lors du conseil municipal d’octobre.
L’organisation du temps scolaire fera aussi l’objet d’une véritable réflexion avant la rentrée de 2015, comme nous l’avions demandé, car le principe d’une seule après-midi d’activités périscolaires est contesté par de nombreux acteurs. Elle impose en effet des contraintes absurdes à la ville, entre autres, le recrutement de 3 500 animateurs n’effectuant que 3 heures d’activités par semaine ! Le groupe socialiste a formulé, là aussi, d’autres propositions (2 après-midi d’activités avec 2 zonages différents par secteur) qui permettent de recruter 2 fois moins d’animateurs tout en augmentant la durée de travail hebdomadaire de chacun. Nous espérons que cette proposition sera enfin étudiée sérieusement par l’administration municipale.
Enfin, concernant le coût de cette réforme pour la ville, notre groupe, appuyé par les autres élus de gauche, a demandé à M. le Maire, conformément au règlement intérieur du conseil municipal, la création d’une «mission d’information et d’évaluation» sur le service public de la vie scolaire. Tous les chiffres seront ainsi rendus publics.
La mise en place du comité de suivi des nouveaux rythmes scolaires est une avancée extrêmement positive pour l’ensemble des acteurs de la communauté éducative. Espérons que la ville de Marseille se montre enfin à l’écoute des parents, des enseignants et du personnel communal pour réussir cette réforme destinée au bien être de l’ensemble des petits marseillais.
Annie Levy-Mozziconacci, conseillère municipale chargée des problèmes d’éducation, Stéphane Mari, président du groupe socialiste