Publié le 24 juin 2014 à 19h20 - Dernière mise à jour le 27 octobre 2022 à 17h54
Ils s’appellent Gilad (16 ans), Naftali (16 ans) et Eyal (19 ans). Ils sont la fierté de leur famille et de leurs camarades. Ils faisaient de l’auto-stop pour rentrer à la maison après l’école. Ils ne sont jamais arrivés…
Ces enfants ne représentaient aucun danger
Au début de leur jeune existence, vulnérables et innocents, ils ne représentaient en rien un danger. Et c’est justement pour cela qu’ils ont été ciblés et enlevés ce 12 juin par des membres présumés du Hamas, une organisation reconnue comme terroriste par l’Europe et les USA. Pourtant, les réactions occidentales à ce drame ont été plus que modestes. Certains médias n’ont pas manqué de faire porter la responsabilité de cet acte odieux aux enfants eux-mêmes exonérant ainsi leurs auteurs. En quoi des enfants peuvent-ils être responsables d’un conflit qui les dépasse ? Parce que ce sont des « colons israéliens » ? Seul l’un des trois habite une implantation !
Cet enlèvement peut-il faire avancer la cause de la paix ?
Cet enlèvement peut-il faire avancer la cause de la paix et les négociations ? Absolument pas, car cela ne peut engendrer que plus de violence et repousser encore davantage les espoirs de règlement pacifique. Ce qui est arrivé était malheureusement prévisible. Les dirigeants israéliens avaient bien tenté de l’expliquer, mais le monde est resté sourd à leurs arguments. Au contraire les chancelleries ont applaudi sans retenue à la énième tentative d’union palestinienne, oubliant bien vite que si le Hamas a été élu, il a ensuite imposé dans le sang, avec l’aide de l’Iran, une dictature islamiste dans l’étroite bande côtière de Gaza, et liquidé tous ses opposants.
Demain nos enfants risquent d’en payer le prix
Mais le plus grave dans l’aveuglement des nations occidentales, c’est qu’elles n’ont pas conscience que le front se rapproche et que le conflit ne se passe plus uniquement là-bas au loin. Désormais, avec le retour des djihadistes, en particulier de Syrie, la confrontation se poursuit chez nous, car c’est notre mode de vie et nos valeurs qui sont honnis.
La logique des groupes terroristes qu’ils soient affiliés à Al Qaida, à l’EIIL (Etat Islamique en Irak et au Levant) ou d’inspiration chiite est la même, s’en prendre aux plus faibles. En conséquence, ne pas être révolté et ne pas condamner partout où l’on s’en prend à des enfants, c’est cautionner ce type de pratiques barbares. Et si nous ne réagissons pas avec fermeté et sans ambiguïté aucune, ces actes intolérables qu’aucune cause, ne serait-ce la plus juste, ne pourrait justifier, alors nos enfants demain risquent fort d’en payer le prix !