Publié le 2 juillet 2014 à 22h34 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h44
Il s’appelait Mohammed Hussein Abu Khodeir. Il avait 16 ans. Son corps sans vie vient d’être retrouvé dans une forêt de Jérusalem. C’est un crime abominable !
« Un crime abominable »
Ce sont les mêmes mots que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a prononcé lorsqu’il a pris connaissance de ce drame affreux. Une enquête a immédiatement été ouverte «pour retrouver dans les meilleurs délais les auteurs de ce crime abominable et en déterminer les circonstances».
S’agit-il d’un acte de vengeance après l’assassinat par des membres du Hamas de trois adolescents israéliens, d’un règlement de compte, d’un «crime d’honneur» ou de l’élimination d’un présumé «collaborateur» par la milice islamiste comme elle a coutume d’appeler ceux qui s’opposent à elle (l’Autorité Palestinienne ayant aidé Israël dans la recherche des assassins) ? Pour l’heure aucune piste n’est écartée.
Mais, comme je l’ai dit pour Gilad 16 ans, Naftali 16 ans et Eyal 19 ans, il en va de même pour Mohammed. Rien, absolument rien ne justifie que l’on s’en prenne aux enfants et les coupables quels qu’ils soient doivent être jugés et châtiés par la justice.
A qui profite le crime ?
Le Hamas, dans une situation inextricable, est à l’affût de la moindre opportunité pour mettre le feu aux poudres, en espérant tirer parti du chaos ainsi provoqué et se remettre en selle. En but au nouveau pouvoir égyptien, en perte de vitesse à Gaza et auprès des palestiniens en général, avec une baisse de popularité vertigineuse, il a dû se tourner à nouveau vers ses parrains iraniens qui lui demandent désormais des gages de fidélité. Les tirs de roquette sur la population civile du sud d’Israël menaçant quotidiennement un million et demi d’habitants, ainsi que l’assassinat des 3 adolescents israéliens s’inscrit à l’évidence dans ce contexte de volonté de déstabilisation.
Tout faire pour éviter la spirale de la violence
Malheureusement, il est à craindre que la mort de Mohammed Hussein Abu Khodeir, et quelles que soient les conclusions de l’enquête, n’attise encore plus la défiance entre les deux populations. Aussi, il revient à tous les démocrates épris de paix, à tous ceux qui veulent réellement que plus aucune goutte de sang ne coule, de tout mettre en œuvre pour faire échouer les desseins criminels des extrémistes et du Hamas en particulier.
Il est impératif également qu’en France nous adoptions la même attitude, afin d’éviter d’importer ici un conflit extérieur. Le Hamas a ouvert la boite de Pandore, ne lui donnons pas raison mais inspirons nous plutôt des paroles de la mère de Naftali Frankel,l’une des trois jeunes victimes israéliennes : «Le même sang coule dans nos veines à tous. Assassiner est assassiner, la nationalité et l’âge ne change rien. Il n’y a pas de justification, pas de pardon et pas d’expiation pour un quelconque assassinat.»