Ce matin, les murs du centre d’entraînement de La Commanderie doivent trembler. Rudi Garcia qui a souvent parlé à ses joueurs en colère pendant le match a dû leur exprimer le fond de sa pensée. «On a été mauvais», soulignait l’entraîneur marseillais au coup de sifflet final. En effet, on peut difficilement le contredire quand on a suivi la rencontre en direct à la télévision. Dès le coup d’envoi, les supporters et les observateurs du club ont pu constater que les Olympiens n’étaient pas au niveau physiquement. Ils ont été surpris par le niveau de l’engagement des Nîmois qui ont mis de l’intensité dans les duels et à la conquête du ballon. Les Marseillais étaient pourtant avertis. Les Crocodiles avaient bousculé et battu Angers. Hier, ils ont mordu et fait plier l’OM. Et comme si cette défaîte ne suffisait pas, Steve Mandanda a quitté ses partenaires blessés après le deuxième but nîmois. Il a été remplacé par Yohann Pelé. Rudi Garcia avait des doutes sur l’état physique des trois champions du monde. Seul Florian Thauvin remplacé par Bouna Sarr a réalisé un match correct en égalisant. Adil Rami a souvent été pris de vitesse par les attaquants nîmois. La défense a souffert. Hiroki Sakaï a été débordé sur son côté par Bouanga, le premier buteur de la soirée. Quant au puissant Thioub, parti du camp nîmois, il a passé en revue la défense olympienne pour inscrire le deuxième but des Gardois. La large victoire (4-0) obtenu face à Toulouse était trompeuse. Cette équipe a des lacunes et doit vite les corriger. Elle ne peut pas se reposer sur les lauriers de la saison dernière réussie. Chaque semaine, l’OM est l’équipe à battre pour des clubs modestes qui rêvent d’exploit comme Nîmes Olympique. Enfin, se réfugier derrière les lacunes de la VAR, c’est à dire l’arbitrage vidéo, n’est pas une excuse pour expliquer la défaîte de l’OM qui aurait dû bénéficier d’un penalty pour un tirage de maillot sur Valère Germain en première mi-temps.
Gilbert DULAC