Publié le 18 avril 2022 à 11h11 - Dernière mise à jour le 5 novembre 2022 à 12h05
Battus au Parc des Princes par une équipe parisienne moyenne aidée par la VAR, les Olympiens ont manqué d’arguments offensifs pour s’imposer.
«Drôle de drame» est le titre du film de Marcel Carné sorti en 1937 avec Louis Jouvet et Michel Simon dans les rôles principaux. «Drôle de match» est l’appréciation générale qu’on peut attribuer à ce «Classico» au coup de sifflet final. Dans un stade privé des encouragements habituels à cause de la grève des groupes de supporters des virages, les Parisiens sans génie ont battu des Marseillais qui n’étaient pas venus dans la capitale pour gagner. On pourrait aussi expliquer cette défaite par les efforts fournis jeudi dernier à Salonique en Ligue Europa Conference, mais ce serait trop facile.
Les mauvais choix de Sampaoli
Après deux titularisations convaincantes dans les buts, Steve Mandanda a retrouvé sa place sur le banc des remplaçants au profit de Pau Lopez responsable du premier but concédé. Sorti de sa cage, le gardien de but espagnol s’est fait lober par Neymar malgré le marquage de Rongier. On peut aussi poser des questions techniques et tactiques au vu de la composition de l’équipe marseillaise au coup d’envoi. En débutant le match avec Under, seul attaquant en pointe, et Payet milieu et faux attaquant, Jorge Sampaoli qui a remplacé en deuxième mi-temps Under par Harit aussi milieu, n’avait pas mis tous les ingrédients pour gagner à Paris. Il a fallu attendre la 81e minute de jeu pour voir Bamba Dieng entrer et le temps additionnel pour l’entrée en jeu de Bakambu. Trop tard. La défaite des Marseillais était déjà actée malgré le but de Saliba refusé pour hors-jeu après l’intervention de la VAR.
Un penalty contestable
Le tournant du match est arrivé dans le temps additionnel de la première période. Alors que l’OM avait égalisé (31e) par Caleta-Car, l’arbitre accordait un penalty au PSG pour une main de Rongier, après l’intervention de la VAR. Les images visionnées par François Letexier montrent le ballon qui touche la cuisse de Rongier avant le coude. Le règlement est formel et précise que le ballon doit toucher directement le bras du joueur. On ne sait pas sous quel angle l’arbitre a visionné l’action avant de prendre sa décision. Kylian Mbappé transformait le penalty malgré la détente de Pau Lopez dans la bonne direction.
Battus à Paris, les Olympiens peuvent remercier les Monégasques qui se sont imposés à Rennes (3-1). L’OM a grillé son joker et a toujours trois points d’avance sur les Bretons. Mercredi prochain, Strasbourg, autre prétendant au podium, reçoit Rennes. Monaco accueille Nice qui s’est relancé en battant Lorient (2-1) et l’OM reçoit Nantes à 21 heures à l’Orange Vélodrome. On pourra juger les conséquences sur le mental du groupe de cet échec à Paris. L’objectif de la deuxième place directement qualificative pour la Ligue des Champions passe par une victoire contre Nantes avant d’aller à Reims dimanche soir.
Gilbert DULAC