«Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ?, répliquait Arletty à Louis Jouvet, dans «Hôtel du Nord», le célèbre film de Marcel Carné en 1938. Quatre-vingt-deux ans après, on peut se demander comment sera l’ambiance demain soir au Parc des Princes devant 5 000 spectateurs à partir de 21h, heure du coup d’envoi du match opposant l’OM et le PSG pour le compte de la troisième journée de Ligue 1 devant les caméras de Téléfoot. Car cette saison, le «Classico» arrive tôt dans le calendrier. Comme en 2019, l’OM se déplace à Paris pour le match aller. Les joueurs d’André Villas-Boas avaient été nettement battus (4-0) par les Parisiens. Cette année, ce ne sera pas un match comme les précédents, car il y a le Coronavirus qui a traversé les vestiaires marseillais et parisiens. L’OM a eu huit joueurs atteints et le Paris Saint Germain, sept. Ajoutez à cela les déclarations de Dimitri Payet qui a chambré les Parisiens et celle de Julien Bergeaud, directeur général de Médiapro, le nouveau diffuseur de la Ligue 1, qui préfère une victoire de l’OM ; vous avez tous les ingrédients réunis pour un match explosif. Car depuis 1991 et la prise de pouvoir du club par Canal +, les PSG-OM et les OM-PSG ne sont pas des matchs comme les autres. Les déclarations et les provocations verbales ne manquent pas des deux côtés. André Villas-Boas pourra compter sur son groupe complet. Thomas Tuchel sera privé en attaque de Kylian Mbappé touché par le coronavirus. Il espère récupérer Angel Di Maria et Neymar testés positifs. Le gardien de but, Keylor Navas, Marquinhos, Icardi et Paredes ont aussi été testés positifs à la Covid-19. Battus en finale de la Ligue des Champions et battus aussi à Lens (1-0), jeudi dernier, les Parisiens seront revanchards. André Villas-Boas estime que «c’est le bon moment pour jouer le PSG», mais attention à la bête blessée dont le double objectif de la saison est de battre deux fois l’OM. Les Marseillais ne se sont plus imposés au Parc des Princes depuis le 27 novembre 2011. les mauvaises séries sont faites pour se terminer. Aux Olympiens de relever ce défi et d’être les Princes du Parc.
Gilbert DULAC