En s’imposant hier soir au stade Geoffroy Guichard, l’Olympique de Marseille a fait une bonne affaire au classement. Rennes battu à Lille la veille (1-0), les joueurs d’André Villas-Boas avaient l’occasion de compter six points d’avance sur les Bretons. Ils ont saisi cette opportunité en battant une faible équipe stéphanoise. La soirée était pourtant mal engagée. Prévu à 21 heures, le coup d’envoi du match a été repoussé d’un quart d’heure. La raison ? Des fortes odeurs de gaz lacrymogènes planaient au-dessus du stade. Les joueurs ont dû interrompre l’échauffement. Les bus des 400 supporters marseillais ont été attaqués quelques mètres avant l’arrivée au stade, par des supporters de l’AS Saint-Étienne cagoulés qui cherchaient la baston. Des projectiles ont été jetés sur les Marseillais qui ont subi des gaz lacrymogènes. Un canon à eau a été utilisé. Des tirs de flash-balls auraient aussi été effectués. Les supporters de l’OM n’ont pas été autorisés à rentrer dans leur tribune et sont repartis vers Marseille sur ordre de la Préfecture de Police de la Loire. Le match débutait enfin à 21h15 dans un climat tendu. Sept minutes de jeu suffisaient aux Olympiens pour ouvrir le score. Dimitri Payet prenait de vitesse la défense stéphanoise et battait Ruffier en position d’ailier gauche, d’un superbe tir lifté. Solide en défense et au milieu, l’OM laissait l’initiative du jeu aux Verts qui inquiétait Steve Mandanda par Khazri et Diony. Les joueurs d’André Villas-Boas tombaient parfois dans la facilité mais restaient en mode gestion. A quatre minutes de la fin du temps réglementaire, Radonjic servi par Sanson doublait le score. On peut encore regretter les trois cartons jaune reçus. Hier soir, l’OM a disputé le quatrième match depuis la reprise de la Ligue 1 sans concéder un but. L’équipe est invaincue depuis le 27 octobre 2019. Elle a aussi enchaîné le quinzième match sans défaite. Prochaine échéance : samedi 8 février à 17h30 à l’Orange Vélodrome contre Toulouse, lanterne rouge de la Ligue 1.
Gilbert DULAC