Publié le 5 octobre 2022 à 9h16 - Dernière mise à jour le 11 juin 2023 à 18h18
Après avoir concédé l’ouverture du score au bout seulement de 52 secondes de jeu, les joueurs d’Igor Tudor renversent le match et le Sporting réduit à dix.
«L’espoir fait vivre, mais comme sur une corde raide», écrivait Paul Valéry. Cette citation convient parfaitement aux Olympiens qui sont passés par tous les états d’âme au fil d’un match au scénario plutôt dingo.
Dans un stade triste et sans public, les 1 400 spectateurs privilégiés dont les journalistes présents, ne devaient pas manquer le début de ce quatrième match du groupe D. La rencontre programmée à 18h45 démarrait à 19h07 car le bus du Sporting avait été bloqué par les lenteurs de la circulation marseillaise. L’arbitre italien Davide Massa avait à peine donné le coup d’envoi, quand Francisco Trincão ouvrait le score en profitant du laxisme de la défense marseillaise.
Quinze minutes folles
Alors que le ciel et la foudre auraient pu tomber sur la tête du capitaine Matteo Guendouzi et de ses coéquipiers, ceux-ci ne se décourageaient pas et entamaient une drôle de remontada. Dans le rôle de l’acteur principal, Antonio Adan, le gardien de but portugais s’est illustré. Un dégagement du Lisboète était contré par Alexis Sanchez qui égalisait à la treizième minute de jeu. Trois minutes plus tard, un deuxième dégagement raté et dans l’axe sur Guendouzi, était transmis à Clauss qui centrait pour Harit dont le coup de tête gagnant donnait l’avantage à l’OM. Sept minutes après, Antonio Adan était expulsé pour avoir touché le ballon de la main hors de sa surface. Leonardo Balerdi donnait deux buts d’avance à son équipe cinq minutes après cette expulsion, en récupérant de la tête un corner d’Harit. Ouf ! Les porteurs du maillot blanc heureux, partageaient leur joie entre eux et avec leur staff, à défaut d’aller vers les supporters absents. L’OM confirmait sa domination à dix contre onze en deuxième mi-temps, grâce à Chancel Mbemba auteur du quatrième but.
«Nous avons eu la force de réagir»
Face à la presse, Igor Tudor déclarait : «Nous avons eu la force de réagir». Quant à Ruben Amorim, le coach du Sporting estimait que «à onze contre onze, le match aurait été différent.» C’est bien connu, avec des si on peut refaire l’histoire d’un match et celle du football aussi. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, en Allemagne, l’Eintracht Francfort et Tottenham partageaient les points (0-0). Au classement, l’OM est toujours dernier mais avec seulement un point de retard sur les Allemands et les Anglais. Avant d’aller à Lisbonne mercredi prochain pour un match capital en vue de la qualification, l’OM reçoit samedi prochain Ajaccio à 17 heures. Un deuxième succès dans la semaine serait la préparation idéale pour le défi de la Ligue des Champions.
Gilbert DULAC
