Raphaël Liogier estime que c’est son livre le plus important. Dans cet opus le sociologue et philosophe aixois montre pourquoi nous sommes enfermés dans une guerre des identités dont le populisme, le nationalisme, le wokisme, l’islamisme ne seraient que des répercussions. Il présente son ouvrage « Khaos, la promesse trahie de la modernité » à Marseille ce samedi 2 septembre .
Une promesse trahie
Raphaël Liogier, professeur à Sciences Po Aix, démontre dans ce livre que ce n’est pas tant la modernité qui est la cause de nos divers effondrements (environnementaux, sociaux, psychiques ou civilisationnels) mais la trahison de sa promesse initiale. En fait tous ces faux débats qui minent la société viennent de notre incompréhension du sens réel de la modernité.
Selon l’auteur » la modernité qui nous exhorte au XVIIIe siècle à nous affranchir de toutes les tutelles est une promesse si radicale, une ouverture si immense, si difficile à supporter qu’elle a été immédiatement trahie. Notre incapacité à l’habiter nous a conduit à lui donner des formes de plus en plus dégradées et destructrices : le positivisme, le néolibéralisme, le corrélationisme, l’illibéralisme, le populisme et le totalitarisme ».
L’urgence à tenir cette promesse
Alors quelle est la nature de cette promesse initiale ? Pourquoi, par qui, et dans quelles conditions cette promesse a-t-elle été trahie ? Pourrait-elle encore être tenue ? Ce sont toutes ces questions auxquelles Raphaël Liogier tente de répondre. Il démontre aussi pourquoi il est plus que jamais urgent de tenir enfin cette promesse.
Cet ouvrage est un avant-goût. 2 autres vont suivre où Raphaël Liogier exposera sa vision, radicalement nouvelle, du sens de la modernité.
Présentation de « Khaos, la promesse trahie de la modernité » de Raphaël Liogier ce samedi 2 septembre à 15 heures à la Maison des architectes – 130 avenue du Prado à Marseille.
Raphaël Liogier est sociologue et philosophe. Professeur des universités à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence il a dirigé l’Observatoire du religieux de 2006 à 2014. Diplômé en philosophie de l’université d’Édimbourg il enseigne également au Collège international de philosophie (CIPH). Il est aussi chercheur associé au laboratoire Sophiapol à l’Université de Paris 10 Nanterre.