Publié le 17 mai 2016 à 23h29 - Dernière mise à jour le 29 octobre 2022 à 13h45
A Marseille, la mobilisation ne faiblit pas contre la Loi Travail malgré l’adoption du texte en première lecture à l’Assemblée, après le recours à l’article 49-3 et, l’annonce faite par François Hollande ce 17 au matin qu’il ne céderait pas sur ce dossier. Ainsi quelque 6 200 manifestants selon la police, 80 000 selon les organisateurs, ont défilé de la Canebière à Castellane à l’appel de sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, l’Unef, l’UNL et FiDL). Des organisations qui ont appelé à deux nouvelles journées de grèves et manifestations ce mardi et jeudi.
Au sein de la manifestation les propos étaient vifs contre l’utilisation du 49-3 et contre la Loi travail : « Vous vous rendez-compte, avec ce texte, en cas de décès d’un proche, un congé ne serait plus assuré par la Loi… Dans quelle société vivrons-nous?». Un militant de la FSU dénonce pour sa part le 49-3: «Cette mesure autoritaire est la preuve de la faiblesse du gouvernement, du mépris dont il fait preuve à l’égard des manifestants, de la majorité de Français qui refusent ce texte».
Franck Bergamini, secrétaire général de l’UD FO réagit aux propos du Président de la République : «Il dit qu’il ne cèdera pas et bien nous ne bougerons pas non plus et ce sont les salariés qui détermineront ceux qui ont le plus de force. Or, des sites stratégiques se bloquent et les informations que nous avons laissent entendre que la mobilisation sera encore plus forte ce jeudi. Et puis les sondages montrent que les Français sont majoritairement opposés à ce texte, preuve que nous ne sommes pas à contre-courant ». Dès 6h30 le matin des camionneurs avaient bloqué le rond-point de l’Anjoly à Vitrolles et mis en place un barrage autour de Fos, tous deux retirés dans l’après-midi. La Préfecture de Police annonçait pour sa part qu’à la fin de cette manifestation, deux cents jeunes casseurs ont été à l’origine de jets de projectiles sur les forces de l’ordre et ont envahi les voies ferrées entre les gares de la Blancarde et de Saint-Charles, occasionnant une interruption du trafic ferroviaire durant une heure. Cinquante personnes ont été contrôlées et 8 interpellées.
Michel CAIRE