Publié le 24 mars 2013 à 5h00 - Dernière mise à jour le 10 août 2023 à 10h47
La pluie était de la fête ce dimanche matin pour le marathon de Marseille. L’agitation battait son plein devant la Mairie, normal puisque tout se déroulait autour d’elle, presse, chapiteau VIP et, le plus important, la tant espérée « Arrivée ». Mais, quai de la Fraternité sous la fameuse Ombrière, qui n’est pas étanche, je lance un appel au constructeur, des supporteurs, des touristes et des athlètes ont opté pour cette partie du Vieux-Port.
Céline vient d’Annecy, poussette à proximité, bébé Émie dans les bras et Anaé à ses côtés, elle scrute la route. « Je viens ici pour supporter le papa de mes filles,Yohan qui a 32 ans. C’est son premier semi-marathon de l’année et on en a profité pour faire un saut à Marseille. On l’attend mais c’est dommage que le temps n’y soit pas. Je trouve qu’il n’y a pas énormément de monde, cela doit être dû à la pluie. »
Véronique qui habite Fos-sur-mer ne cache pas sa joie. « Mon fils Grégory fait à 29 ans son premier marathon. Il va être béni avec la pluie et surtout, aujourd’hui, c’est les rameaux. On est venu en famille avec les grands-parents pour l’encourager et son père lui, le suit en vélo. Normalement il doit le faire en 3h50. Il court depuis qu’il est tout petit mais il s’entraîne vraiment depuis deux ans. Pour le marathon de 1988, il était supporteur de son père et aujourd’hui c’est son père qui le soutient »
Arthur, 84 ans, observe ce qui se passe autour de lui. Le marathon c’est bien mais… « Cela me plaît beaucoup de voir les gens courir mais je dois aller aux Catalans, je fais du sport là bas mais comme il n’y a pas de bus, j’attends. Je suis un sportif, le marathon est une bonne idée cela met de l’ambiance et puis comme cela les gens font du sport, ils vivront plus longtemps .»
Ludovic , 40 ans, vient de terminer le semi-marathon. Il est venu spécialement pour l’événement, avec Stéphanie sa compagne, de Caunes-Minervois, une ville située juste à côté de Carcassonne. « Malgré la pluie on a été encouragé par les gens et tout s’est très bien passé. On peut regretter que la ville soit encore en travaux, les endroits où l’on est passé n’étaient pas trop jolis mais l’ensemble a été fort sympathique. En ce qui concerne ma course, je suis passé en 1heure 31. Il y a quelques années j’avais fait le marathon en 3h20. Pour des questions de chrono, j’avoue préférer la pluie au vent et au froid même si cela n’est pas agréable, le corps ne réagit pas de la même manière. »
Patrick 51 ans, lui ne plaisante pas. « Je fais partie du Club KM42 à Marseille et on est venu nombreux dans chaque catégorie. J’ai fait le 10 kilomètre en 35 minutes. Je suis dans les 10 premiers et 1er de ma catégorie. » No comment.
Cécile, Géraldine et Isabelle, ne tiennent plus, elles participent au relais par équipe du conseil général, 10 km et pour deux d’entre-elles, l’épreuve est pour plus tard. Cécile qui a déjà couru donne son avis, avec humour, sur la course : « Les pieds mouillés et beaucoup de travaux ». Géraldine qui attend son tour avec Isabelle ajoute : « Nous, on a peur de se perdre et de ne trouver plus personne. Il y a beaucoup de travaux, j’espère que tout est bien indiqué car je n’ai pas mes lunettes. »
Des encouragement fusent d’un petit groupe placé au bord de la route. Alain est celui qui s’investit le plus dans cette mission. « Des amis, qui font partie du club Aix Athlétisme, courent. On est venu les encourager parce qu’il pleut, pour faire un peu de bruit car quand on est coureur on apprécie qu’il y ait du monde autour. Je trouve qu’il manque un peu d’ambiance, c’est un peu dommage pour une ville réputée chaude. Tous les coureurs font une bonne performance puisque venir courir 20 ou 40 km, quand il pleut, c’est quand même un bel exploit quelle que soit l’allure à laquelle ils courent. » Une telle connaissance des us et usages de la course, ne peut amener qu’à une seule question : Pourquoi ne court-il pas ? Alain de répondre :« Je viens de faire le marathon de Barcelone et là c’est, repos.»
Assis par terre, Florent est un homme heureux, il le montre et le dit : C’était génial, magnifique, tout s’est bien passé malgré la pluie torrentielle. C’est très agréable on se sent bien. J’ai mis 2h05 pour le semi-marathon, j’étais plutôt à l’aise. Je suis un nouveau Marseillais, je viens de Paris et cette course a été pour moi l’occasion de découvrir la ville, ses rues, la Corniche. Une belle expérience ». Même enthousiasme de la part de sa sœur Marie : « Je suis Parisienne et j’ai rendu visite à mon frère. Je suis très contente parce que c’est mon premier semi-marathon. Je me suis mise à courir au début de l’année. Je me suis fait plaisir. Et Marseille, c’est génial. Et même avec la pluie, il fait moins froid qu’à Paris. »
Propos recueillis par Patricia MAILLE-CAIRE